Euro numérique (Digital Euro) : c’est parti pour deux années d’expérimentation avant sa mise en circulation officielle en 2028
L’euro Numérique, personne ne sait vraiment à quoi cela pourra servir, mais toujours est-il que la BCE met un point d’honneur à suivre son planning de mise en circulation pour 2028.
jeudi 19 octobre 2023, par Denis Lapalus
Mise en circulation de l’euro numérique en 2028
Il ne s’agit pas de supprimer la circulation des Euros en cash, ni de bypasser les banques. L’Euro Numérique sera lancé, même peu de personnes peuvent expliquer clairement à quoi cela pourra vraiment servir.
Booster les paiements
Selon la version officielle de la BCE, un euro numérique rendrait le paysage européen des paiements plus compétitif et plus innovant, par la mise à disposition d’une plateforme qui permettrait aux fournisseurs de services de paiement de proposer plus facilement leurs propres solutions à l’échelle de l’Europe.
Augmenter la résilience de l’Euro
En outre, un euro numérique renforcerait l’autonomie stratégique et la souveraineté monétaire de la zone euro en améliorant l’efficacité de l’écosystème européen des paiements dans son ensemble, en favorisant l’innovation et en augmentant sa résilience face à d’éventuelles cyberattaques ou perturbations techniques, telles que les pannes d’électricité.
Phase préparatoire
La Banque Centrale Européenne a annoncé mercredi 18 octobre le lancement de sa phase préparatoire concernant les tests sur l’euro numérique, sur une durée de deux ans. Ce projet, porté par la BCE, permettrait de renforcer l’efficacité des paiements au niveau européen. D’autres banques centrales travaillent également sur la création de leur monnaie numérique telles que la Chine ou les Etats-Unis. L’émission exclusive de l’euro numérique par la Banque Centrale Européenne assurera la confiance des investisseurs et, de manière cruciale, garantira sa stabilité.
Quelle valeur ajoutée un euro numérique aurait-il pour les commerçants ?
Un euro numérique serait une solution véritablement européenne, acceptée dans l’ensemble de la zone euro. Il pourrait constituer une solution plus facile et moins coûteuse que celles du paysage des paiements actuellement fragmenté. Un euro numérique placerait les commerçants dans une meilleure position pour négocier les conditions des solutions de paiement auprès de leurs fournisseurs et réduire ainsi leurs propres coûts. Ces baisses de coûts pourraient alors être répercutées sur les clients. Grâce à un euro numérique, les commerçants pourraient également bénéficier de taux de conversion plus élevés. Cela serait tout particulièrement avantageux pour les achats en ligne, car les clients sont moins enclins à abandonner un achat s’ils sont familiarisés avec l’instrument de paiement. Enfin, un euro numérique permettrait aux commerçants de recevoir des paiements instantanément sans frais.
Faudra-t-il payer pour utiliser un euro numérique ?
Un euro numérique serait un bien public. Il serait donc gratuit pour les utilisations de base. Néanmoins, les intermédiaires supervisés, y compris les banques, pourraient s’appuyer sur les fonctionnalités de base d’un euro numérique pour poursuivre le développement de leurs propres plateformes et solutions. Ces intermédiaires pourraient alors potentiellement proposer à leurs clients, contre rémunération, d’autres services à valeur ajoutée. En clair, ce sera payant.