Hausse de la CSG 2018 : des retraités maltraités financièrement, ou comment inverser le système de retraite par répartition
Pas moins de 8 millions de retraités seront impactés par la hausse de la CSG de 1.7 point au 1er janvier 2018, sans avoir la possibilité de la déduire de leurs revenus. Cette dernière servirait à financer les baisses de charges promises aux salariés. Une inversion du système de retraite par répartition ? Les retraités devront-ils financer les salariés actifs ?
jeudi 5 octobre 2017, par Denis Lapalus
Hausse de la CSG, une pilule difficile à avaler pour nos seniors
Les plus modestes resteront à l’écart de cette nouvelle hausse de la CSG. Cet impôt, le plus rentable qui soit, bien supérieur à celui de l’impôt sur le revenu, sera appliqué à tous les retraités percevant une pension égale ou supérieure à 1 289 € (moins de 65 ans) ou 1 394 € (plus de 65 ans) —, soit 8 millions de personnes !
Huit millions de retraités touchés dès le 1er janvier 2018
De leur côté les salariés devraient bénéficier d’une bonne nouvelle. Si la hausse de la CSG sera subie également, les salariés pourront la déduire de leurs revenus, pour échapper ainsi à la double-imposition. Mais ce n’est pas tout.
L’équipe d’En Marche souhaite aller plus loin et ainsi abaisser les cotisations salariales (chômage et maladie). Le financement de cette mesure serait basée sur le paiement non déductible de la CSG par les retraités. De façon simpliste, les retraités financent les salariés, un système de retraite par répartition, mais à l’envers.
Inversement du système de retraite, ou une nouvelle lutte des classes ?
Certains médias évoquent plus ouvertement une lutte des classes, avec un renvoi vers le passé. On ne travaille plus pour nos anciens, mais c’est à nos anciens de financer notre travail.
Personnellement, j’entrevois plus un mic-mac budgétaire dans lequel tous les Français seront perdants. Il sera bien aisé de rétablir la moindre cotisation sociale sur les feuilles de paie à la moindre extension supplémentaire du gouffre abyssale de la dette de l’Etat. Puisque sur le papier, absolument rien n’est résolu... Et ce tour de passe-passe de cotisations sociales n’est en rien un changement dans l’éco-système de notre société... Tout juste un pansement sur une jambe de bois.