Hausse des péages au 1er février 2024 : de l’ordre de + 3 %
Comme chaque année, les prix des péages d’autoroutes sont revus à la hausse au 1er février. En 2024, l’augmentation des tarifs des péages sera contenue à moins de 3 %.
dimanche 3 décembre 2023, par Denis Lapalus
Le prix des péages augmente toujours trop, mais en 2024, ce sera sans doute moins qu’en 2025. Car à chaque nouvelle taxe qu’impose l’Etat aux sociétés d’autoroutes, ce sont toujours les clients qui les paient au final. Et justement, le gouvernement cherche à instaurer une nouvelle taxe sur les infrastructures de transports de longue distance, et donc les sociétés d’autoroutes, à compter du 1er janvier 2024. Préparez vous donc au pire pour 2025.
Hausse au 1er février 2024
Ce sera une hausse moyenne de +3% à compter du 1er février 2024. Ce mercredi 29 novembre 2023, c’est le ministre des Transports, Clément Beaune, qui l’a confirmé en annonçant que la hausse des péages d’autoroutes ne dépassera pas les 3 %. Donc la hausse sera exactement de 3 %.
La nouvelle taxe fait grogner
Le président de Vinci Autoroutes, Pierre Coppey, avait indiqué de son côté le lundi 13 novembre que la nouvelle taxe sur les infrastructures de transports de longue distance, c’est-à-dire les autoroutes et les aéroports, devrait engendrer une hausse du prix des péages d’environ 5 %. Clément Beaune, de son côté, refuse cette annonce. "C’est l’Etat, qui à la fin, par un texte juridique, valide cette évolution des péages", explique-t-il. L’augmentation ne sera donc pas décidée par les entreprises d’autoroutes. "On est liés par un contrat. C’est ça qui fait qu’il y a une augmentation chaque année pour tenir compte des investissements, pour entretenir nos routes, pour payer les personnes qui nous dépannent… " a-t-il ajouté. L’année dernière, le prix du péage avait augmenté de 4,75 %.
Péage en flux libre, un non-sens de plus ?
Ces péages d’un nouveau genre manquent ils de transparence ? L’association "40 millions d’automobilistes" en est certaine. Elle compte déposer un recours contre ces autoroutes en flux libre. Son directeur général s’explique : "Soit on le fait dans toute la France et tout le monde comprend (...), soit on ne le fait pas. On ne peut pas faire du mi-figue, mi-raisin avec une autoroute qui ne fait pas comme les autres parce que dans ces cas-là pour les automobilistes, c’est un piège." Vu comme un piège dans le pays, déjà adopté à l’étranger comme aux États-Unis ou encore au Portugal. Dans l’Hexagone, seuls deux péages à flux libre existent, quatre autres sont prévus d’ici à 2024 et un cinquième en 2025.
Sur ce péage en direction de Caen, les travaux ont déjà commencé. Pour les concessionnaires autoroutiers, c’est avant tout un avantage pour les usagers. "C’est de la fluidité, du gain de temps, de carburant, c’est particulièrement vrai pour les poids-lourds ", affirme dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article Vincent Fanguet, directeur d’exploitation à la SANEF (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France).