Impôt, prélèvement à la source II : un retour aux sources de l’angoisse
Va-t-on enfin connaître le dénouement de ce feuilleton de cette fin d’été ? Une réunion au plus haut sommet de l’État est prévue ce matin à l’Élysée. Le prélèvement à la source sera-t-il bien mis en place au 1er janvier 2019. L’année fiscale 2018 sera-t-elle bien blanche sur les revenus ? Mystère, tragédie, et trahisons. Le suspens est total. Reculer maintenant serait une erreur de taille.
mardi 4 septembre 2018, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Prélèvement à la source, une saga dont l’issue sera connue ce jour, ou pas
Rendez-vous important de la journée à l’Elysée : la réunion sur le prélèvement à la source, prévue à 11H15 autour d’Emmanuel Macron, d’Edouard Philippe et du ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. L’enjeu est de décider si cette réforme historique pour la collecte des impôts entrera bien en vigueur le 1er janvier ou si elle sera de nouveau reportée, voire enterrée.
Il n’est "pas sûr que (la réunion) soit décisionnelle", a prévenu une source gouvernementale. Partisans et adversaires de la réforme se disputent sur les risques de bugs, son poids sur les entreprises mais aussi son impact psychologique sur les contribuables qui verront leur salaire net diminuer du fait du prélèvement.
<exergue|texte=Imaginez qu’il y ait 100.000 bugs|position=left> "Avec ça, on peut brûler un capital politique", "imaginez qu’il y ait 100.000 bugs", a déclaré M. Macron lundi lors d’une rencontre avec les élus à Laval, selon deux participants à la réunion. "Ceux qui me poussent à faire cette réforme ne seront pas là pour me défendre", a-t-il ajouté.
Les Républicains (LR) ont brocardé "l’amateurisme au sommet de l’État" sur ce dossier et réitéré leur appel à son abandon, également réclamé par La France Insoumise ou le Medef, qui plaide pour une "mensualisation généralisée".
La France est un des rares pays européens à ne pas utiliser le prélévement à la source pour percevoir l’impôt sur le revenu.