Indemnité compensatrice de la CSG pour les fonctionnaires non versée en janvier : un loupé informatique
Mauvaise surprise pour plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires et agents de la Fonction Publique sur leur feuille de paie du mois de janvier : l’indemnité compensatrice prévue pour la hausse de la CSG n’a pas été versée. Un bug informatique selon le gouvernement. Rien de grave.
jeudi 15 février 2018, par Denis Lapalus
La compensation promise n’a pas été versée en Janvier
Alors que les salariés du privé ont vu leurs cotisations sociales baisser, les fonctionnaires devaient, de leur côté, voir la hausse de la CSG de 1,7 point au 1er janvier neutralisée par la suppression de la contribution exceptionnelle de solidarité (1 % des revenus) et la mise en place de cette indemnité compensatrice.
Les logiciels de paie n’étaient pas prêts
Déjà que les militaires se plaignent depuis plusieurs années de soucis de règlement de leurs soldes, faute à des bugs informatiques multiples, cette indemnité compensatrice n’a pas été versée non plus en janvier, la faute à l’informatique.
Dans toutes les administrations et particulièrement à l’hôpital. Chez les militaires aussi, où l’exaspération était réelle mardi, alors que les soldats ont subi les couacs à répétition du logiciel de paye Louvois depuis de nombreuses années.
Un rattrapage rétro-actif en février, enfin si l’informatique sera prête d’ici là...
Édouard Philippe a d’ores et déjà promis un rattrapage rétroactif « en février ».
La grogne monte chez les fonctionnaires
Que ce soit du côté de l’UNSA ou de Solidaires Fonction publique, la grogne monte logiquement.
"Oui, il y aura des rattrapages, mais cela montre bien que les fonctionnaires ne sont pas la priorité de ce gouvernement" soupirait Denis Turbet-Delof, délégué général de Solidaires Fonction publique, dans les colonnes du Parisien. "Au contraire, l’objectif assumé est d’amoindrir le poids et le coût de la fonction publique dans la société."
"Peut-être qu’il y a eu un bug, et peut-être qu’il fallait un délai de mise en œuvre pour cette compensation, mais cela ne veut pas dire que cette situation est justifiable" déplorait de son côté Luc Farre, le secrétaire général de l’Unsa Services publics.