Qu’il est bon de rire parfois : la BCE et la Banque de France feront ce qu’il est nécessaire pour ramener l’inflation à 2% en 2023
Les banques centrale avouent enfin que l’inflation ne sera pas temporaire ! Il était temps ! Les banquiers centraux feront tout ce qu’il faut pour ramener l’inflation à 2% en 2023, quitte à créer du chômage donc.
mercredi 12 janvier 2022, par Denis Lapalus
Plus têtue qu’une banque centrale ?
Deux banques centrales ! Après la FED, la BCE reconnaît à son tour s’être plantée dans ses anticipations de baisse de cette inflation passagère. Cela change la donne, la remontée des taux d’intérêts pourrait arriver plus vite que prévue, sauf si les visions restent floues... Aux USA la remontée des taux fait baisser le cours des sociétés Tech, dont les valorisations étaient largement surévaluées.
La BCE change timidement de ton !
Après le discours de la FED, qui a clairement changé de ton et annoncé de futurs hausse de taux, la BCE et la Banque de France embraye donc d’un changement de cap en admettant que cette inflation qui ne devait durer que 6 mois au maximum mettra près de deux années à se réduire. Et encore, ce sont les estimations de la BCE. Du côté de la FED, il est acté que l’inflation sera présente jusqu’en 2023.
Une inflation sous les 2% en 2023
La Banque de France et la Banque centrale européenne (BCE) « feront ce qu’il faut » pour ramener l’inflation dans la zone euro autour de 2%, a assuré mardi le gouverneur de la Banque de France. « Je garantis que nous, la Banque centrale européenne, la Banque de France, ferons ce qu’il faut pour que l’inflation revienne autour de 2% dans la durée », a déclaré François Villeroy de Galhau sur LCI.
Mais que peut faire la Banque de France pour réduire l’inflation ? Bonne question ! Si quelqu’un a la réponse... Pour la BCE, c’est simple, une remontée des taux d’intérêts et le tour est joué.
La hausse des prix à la consommation a atteint 5% sur un an au mois de décembre dans la zone euro, son niveau le plus élevé depuis 25 ans, donc depuis le lancement de la monnaie unique. En France, cette hausse n’a atteint que 2,8% sur un an en décembre, comme en novembre, ce qui est le taux le plus élevé depuis 2008. La plupart des économistes sont d’avis que l’inflation, tirée depuis l’an dernier par une très forte hausse des prix de l’énergie et des pénuries de certaines matières premières, va ralentir courant 2022, mais certains estiment qu’elle restera durablement à des niveaux plus élevés qu’au cours des années 2010, notamment à cause du coût de la transition écologique. « Dans un an, nous pensons que l’inflation en France sera redescendue sous 2% », a encore estimé François Villeroy de Galhau, qui pense « que nous sommes assez proches du sommet de la bosse ».
« Nous comprenons que la hausse des prix est une préoccupation pour beaucoup, et nous prenons cette inquiétude très au sérieux », a déclaré mardi la présidente de la BCE Christine Lagarde, lors de la cérémonie de prise de fonctions du nouveau président de la banque centrale allemande, la Bundesbank, Joachim Nagel. « Mais les gens peuvent être certains que notre engagement pour la stabilité des prix est inébranlable, ce qui est crucial pour un solide ancrage des attentes en matière d’inflation et la confiance dans la monnaie », a ajouté Christine Lagarde.