Loi Entreprise / Compte Avenir : une proposition d’unification de l’épargne retraite qui n’en a pas, d’avenir
En France, nous avons beaucoup d’idées. C’est bien. Pas moins de 1.000 propositions ont été formulées par l’ensemble des personnes consultées (députés et chefs d’entreprises désignés). Ce qui compte dans la vraie réelle, ce sont surtout les bonnes idées, et là, déjà, on se sent tout de suite plus démuni... Le Compte Avenir propose d’unifier les placements d’épargne retraite. Pourquoi pas, mais alors il faudra s’armer de courage... Pour un avenir très très lointain... Quand nos enfants seront à la retraite.
mardi 20 mars 2018, par Denis Lapalus
Unifier les placements épargne retraite ? Non, en créer un nouveau ? Oui !
La proposition 1 du thème 3 propose d’« Unifier les produits d’épargne-retraite supplémentaire existants en un « Compte Avenir », individuel ou collectif, sur la base de caractéristiques communes des produits de retraite ».
C’est beau à lire sur le papier, mais dans la vie réelle, les placements é[a[pargne retraite]a] prennent plusieurs formes, sont soumis à des fiscalités différentes, totalement incompatibles entre elles (PERP, madelin, article 83, Préfon, etc...).
Création d’un nouveau placement épargne retraite universel
La piste la plus sérieuse est évidemment la création de ce placement épargne retraite universel, européen, dont nous avons déjà évoqué les plans. La France n’aurait aucun avantage à se lancer dans la création d’un énième produit épargne retraite (un simili PERP version sans réduction d’impôt sur le revenu), sans au moins tenter de lancer la dynamique en Europe.
Pour la retraite, il existe des produits exemptés à l’entrée et imposés à la sortie ([a[PERE]a], PERP, Madelin), et d’autres qui ont subi l’imposition avant l’entrée et exemptés en sortie en dehors des plus-values (PERCO, Assurance-Vie), aussi comment fusionner ces deux logiques ?
Le gouvernement pense traiter l’épargne retraite salariale d’un côté, et l’épargne retraite individuel de l’autre. Qu’il en soit ainsi, ne changeons donc rien alors, puisque c’est déjà le cas actuellement.