Protection sociale : réformer, oui, mais sans tout bousculer
Plus d’un Français sur deux (55%) aspire à une réforme progressive de la protection sociale sans toutefois remettre en cause les fondements du modèle français, mais près d’un sur deux (47%) se dit préoccupé par l’avenir des retraites, selon une étude du Credoc.
mardi 29 septembre 2015, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Protection sociale : réformer, oui, mais sans tout bousculer
Loin de vouloir remettre en causeprofondément les fondements du modèle français, via un changement radical d’orientation , ou de souhaiter au contraire le maintien du système en l’état (29%), la population semble plutôt attachée à un désir de réformes progressives (55%), souligne le sondage mené à l’occasion du 70e anniversaire de la Sécurité sociale.
Ainsi, les personnes citant au moins une association d’idée positive -* soins pour tous, acquis social, protection pour les plus vulnérables, solidarité, modèle à suivre pour les autres pays -* sont plus nombreuses (79%) que celles déplorant desinconvénients au système, selon l’étude conduite à la demande de l’Institut Montparnasse et de Terra Nova.
54% associent la protection sociale à la lourdeur bureaucratique, des dépenses et impôts trop importants, ou des effets pervers de responsabilisation des individus.
L’étude souligne également que le financement des retraites arrive en tête des préoccupations en matière de protection sociale (47%). 30% se préoccupent principalement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes. En 20 ans, ces proportions sont passées du simple au double, souligne le Credoc.
En outre, les prestations vieillesse et les retraites arrivent, de loin, en haut du podium des prestations sociales qu’il faudrait augmenter en priorité, selon la population.
Les opinions diffèrent cependant suivant les générations : les Français de moins de 25 ans se font davantage défenseurs de l’idée d’un accès universel aux prestations sociales, et cela indépendamment de la nature de l’aide en question. Les séniors préconisent plus souvent l’idée d’aides ciblées.
Le monopole de l’Etat sur la Sécurité sociale est plébiscité. La notion de service d’intérêt général est évoquée par 80% des personnes interrogées.