Retraite complémentaire AGIRC/ARRCO : des malus appliquées à votre pension pour éviter la faillite
Si le système de retraite de base par répartition est au plus mal, les caisses de retraites complémentaires AGIRC/ARRCO sont au bord de la faillite. La seule solution sera de couper dans les rentes versées, des malus sont proposés pour inciter les bénéficiaires à partir le plus tard possible à la retraite. Un contre-pied de plus, cotisez toute votre vie, et arrivé à la retraite on vous annonce que votre pension sera réduite de 40%... Est-ce bien là ce fameux modèle français ?
samedi 7 mars 2015, par Denis Lapalus
Retraite complémentaire : les caisses sont vides, la faillite est proche
Si rien n’est fait à court-terme, la faillite des caisses de retraite complémentaire AGIRC et ARRCO sont inéluctables. Faute de nouveaux cotisants, la seule solution est de tailler dans les prestations versées aux pensionnés. Comment faire ? Simplement en réduisant drastiquement les pensions versées. Ainsi, pour forcer les assurés à partir à la retraite le plus tard possible, et donc globalement, leur verser le moins de rentes possibles, tout en percevant des cotisations pendant plus longtemps, c’est de mettre en place des malus sur ceux qui partent à la retraite avant 67 ans.
Actuellement à l’étude seulement, 3 scénarios chocs de mise en place de malus sont proposés. Ces idées émanent du Medef. D’autres pistes peuvent être encore creusées. Le but du jeu est de toutes façons de réduire les pensions et de tenter d’augmenter les cotisations. Les syndicats feront d’autres propositions. Mais globalement il n’y a pas d’autres issues.
Les 3 scénarios de malus proposés pour un départ avant 67 ans :
- 20% pour un départ à 62 ans,
- 30% pour un départ à 62 ans,
- 40% pour un départ à 62 ans.
Les fonds de pension Américains n’étaient pas une si mauvaise idée au final...
Les critiques allaient bon train sur la retraite complémentaires des Américains. Ruinés avec leur fonds de pension lors chaque explosion des bulles boursières, obligés de se remettre au travail. Si certains se sont véritablement enrichis avec ce système, nombre d’autres ont été ruinés. Avec le système français, en sera-t-il véritablement bien autrement ? Oui, dans un sens, car tout le monde aura moins, c’est sans doute plus juste. Mais il faut garder les yeux ouverts, ce système par répartition ne fonctionne que sous certaines conditions. Aujourd’hui elles ne sont plus réunies pour que ce système fonctionne. Mais personne ne veut visiblement rien changer.
Mettre en place sa propre retraite complémentaire !
Alors le mieux est sans doute de mettre en place sa propre retraite complémentaire. Pas facile, il faut en avoir les moyens. Réaliser ses propres investissements pour se construire une source de revenus pour le moment venu. Ne plus faire confiance aux systèmes en place, incapables de se réformer et d’être gérer correctement. Gérer c’est anticiper.
Pour la mise en place de revenus à la retraite, il est primordial de posséder sa résidence principale, pour réduire le montant des dépenses. Par la suite, selon ses moyens, investir dans un bien immobilier pour le louer, est un gage de sérénité pour le futur.
Côté placements financiers, avoir une petite part investie, pour bénéficier des vents favorables des indices boursiers, mais se montrer très réactif et tout vendre dés le moindre vent contraire.
Enfin, épargner régulièrement sur un ou plusieurs contrats d’assurance-vie performants est également un bon moyen de capitaliser un pécule, pouvant s’avérer fort utile lors d’un départ à la retraite avant 67 ans. Statistiquement, un âge auquel depuis longtemps déjà, vous n’aurez plus de travail...