Grèves : situation grave, impact de plus de 700 M EUR (PDG SNCF)
Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, affirme mardi que la situation est grave et préoccupante pour l’entreprise qui fait déjà face à plus de 700 millions d’euros d’impact économique en raison du conflit sur la réforme des retraites.
mardi 7 janvier 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Grèves : situation "grave", impact de plus de 700 M EUR (PDG SNCF)
"L’entreprise se trouve embarquée par un conflit qui la dépasse largement", écrit M. Farandou, dans une lettre au secrétaire général de la fédération CGT des cheminots Laurent Brun, rendue publique mardi.
"Une entreprise et ses salariés ne sortent jamais indemnes de plus d’un mois de grève", souligne M. Farandou, répondant à une lettre ouverte du dirigeant cégétiste en date du 3 janvier.
"Avec déjà plus de 700 M d’euros d’impact économique, qui se rajoutent aux 800 M d’euros de pertes liées au conflit de 2018 contre la réforme ferroviaire, notre entreprise est privée d’1,5 milliard d’euros de revenus en 2 ans", observe le PDG de la SNCF.
Selon M. Farandou, l’image de l’entreprise "est une nouvelle fois affectée" et "la capacité de la SNCF à assurer durablement un service public de qualité est re-questionnée".
"Nos clients se tournent vers des solutions alternatives au ferroviaire" et "le fret ferroviaire est encore affaibli", poursuit-il.
L’action de la direction de la SNCF "a permis que près de 58% des cheminots et trois conducteurs sur quatre ne soient finalement pas concernés par le projet de réforme des retraites", fait valoir M. Farandou.
Pour le président de la SNCF, le "positionnement revendicatif" de la CGT "comme fer de lance d’un conflit interprofessionnel qui s’oppose à un projet de loi, renvoie à une négociation nationale avec le gouvernement en dehors de champ de responsabilité".
Dans sa lettre ouverte au patron de la SNCF, Laurent Brun avait "déploré le silence assourdissant de laDirection SNCF qui laisse les élus politiques de la majorité présidentielle vomir quotidiennement sur les salariés de l’entreprise, les traiter de privilégiés, de profiteurs, d’assistés, de corporatistes et autres qualificatifs inacceptables".