L’Opéra de Paris poursuit sa reprise après une grève historique
L’Opéra de Paris conforte sa reprise dimanche en confirmant deux autres représentations, une à Garnier et l’autre à Bastille, après voir retrouvé son public samedi soir avec les Contes d’Hoffmann à l’issue d’un mois et demi de grève historique contre la réforme des retraites.
dimanche 26 janvier 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
L’Opéra de Paris poursuit sa reprise après une grève historique
La représentation de "L’Après-midi d’un faune/L’Enfant et les sortilèges" au Palais Garnier et l’opéra "Le Barbier de Séville" à l’Opéra Bastille sont confirmés, a indiqué dimanche l’Opéra de Paris sur son compte twitter.
L’institution était à l’arrêt depuis près de sept semaines, déterminée à défendre le régime spécial dont elle bénéficie, voué à disparaître dans le cadre de la réforme du système de retraites promue par le gouvernement, qui a suscité grèves et manifestations dans le pays depuis le 5 décembre.
Avant que le rideau ne se lève à nouveauà l’Opéra Bastille, dimanche, l’intersyndicale a lu un texte devant le public : "Pour préserver l’intégrité économique de l’Opéra, nous avons pris la décision d’assurer ce spectacle ce soir, mais nous restons mobilisés pour le retrait de ce projet de loi", peut-on entendre dans une vidéo partagée sur Twitter par un spectateur dans la salle.
"Il va y avoir une reprise mais il y a encore un petit noyau qui veut continuer la grève dure et une grosse partie qui veut donner une autre forme de contestation pour ne pas fragiliser l’Opéra", a déclaré dimanche à l’AFP un salarié de l’Opéra sous couvert de l’anonymat. "Mais nous ne sommes toujours pas satisfaits de l’évolution des négociations", a-t-il dit.
En un mois et demi de grève, plus de 70 spectacles ont été annulés. Les pertes en billetterie, qui atteignent désormais près de 15 millions d’euros,sont supérieures à la contribution annuelle de l’Etat à la Caisse de retraite de l’Opéra.
L’Opéra comme la Comédie-Française sont les seules institutions culturelles concernées par la réforme du gouvernement. Le régime spécial de l’Opéra est l’un des plus anciens de France, puisqu’il date de 1698, sous Louis XIV.
Ce régime permet de tirer sa révérence à 42 ans, compte tenu de la "pénibilité" du métier, des risques de blessure, et du fait que la majorité des danseurs peut difficilement continuer à danser les grands ballets au-delà de cet âge avec le même niveau d’excellence.Musiciens, machinistes et chanteurs évoquent également la pénibilité de leur travail.