Pour Gérald Darmanin, la question de l’âge de la retraite reste posée
Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a nié jeudi toute polémique sur l’âge de départ à la retraite, tout en plaidant une nouvelle fois pour un allongement de la durée de travail, indépendamment de la réforme portée par Jean-Paul Delevoye.
jeudi 4 avril 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Pour Gérald Darmanin, la question de l’âge de la retraite reste "posée"
"Il n’y a pas de polémique. Il n’y a que des discussions et des discussions intéressantes pour les Français", a assuré M. Darmanin sur RTL, en rappelant que la question de l’âge de la retraite avait été abordée dans le cadre du grand débat national.
"La question est posée. Le président de la République, à la fin du grand débat,aura l’occasion d’apporter des réponses", a insisté le ministre, estimant que "toutes les sensibilités" devaient être "écoutées".
La question de l’âge de départ à la retraite fait l’objet depuis trois semaines de vives passes d’armes au sein de la majorité entre ceux qui souhaitent un report de l’âge pivot au-delà de 62 ans et ceux qui souhaitent maintenir ce seuil en l’état.
Le Premier ministre Edouard Philippe a ainsi évoqué un possible allongement de la durée de travail pour financer la dépendance. Le chef de gouvernement a toutefois précisé que la réforme de la retraite portée par Jean-Paul Delevoye ne toucherait pas à cet âge légal, promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
"Le président de la République durant la campagne présidentielle a dit qu’il ne toucherait pas à l’âge" de départ. "Mais je constate que nous sommes un certain nombre à lui proposer des choses nouvelles", a déclaré jeudi Gérald Darmanin.
"Si quelqu’un doit revenir sur des sujets évoqués pendant la campagne présidentielle, c’est bien le président de la République lui-même", a-t-il ajouté, en estimant que cette question se posait "indépendamment" de la "réforme Delevoye".
"Si on souhaite réindexer les retraites, si on souhaite financer la dépendance, si on ne souhaite pas augmenter mais baisser les impôts, il faudra bien savoir comment l’on paye", a estimé le ministre, jugeant nécessaire de "prendre ses décisions en fonction de l’intérêt général".
"Il n’y a pas de finances magiques. Je n’ai pas trouvé dans les sous-sols de Bercy ni dans les sous-sols de la mairie de Tourcoing ni partout ailleurs des trésors qui permettent de faire de la finance magique", a-t-il insisté.
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