Réforme des retraites : le projet sera connu avant les municipales (Delevoye)
Le projet de loi sur la réforme des retraites sera connu avant les municipales, a affirmé jeudi le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, satisfait du calendrier très clair présenté le même jour par le Premier ministre, Edouard Philippe.
jeudi 12 septembre 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Réforme des retraites : "le projet sera connu avant les municipales" (Delevoye)
"Nous avons un calendrier très clair, la loi sera votée avant la fin juillet 2020", a-t-il déclaré lors d’un colloque à l’Université catholique de Lille.
Plus tôt dans la journée, M. Philippe avait annoncé cet objectif, ainsi qu’une concertation avec les partenaires sociaux "jusqu’au début du mois de décembre" et des "consultations citoyennes" defin septembre à "la fin de l’année".
"Le projet va être débattu et sera connu avant les municipales", a assuré M. Delevoye, jugeant que les interrogations autour de cette échéance électorale étaient "un faux débat".
"Puisqu’on a le temps, on va essayer de lever les inquiétudes injustifiées,", a-t-il ajouté.
"Il y a des réflexes d’inquiétude qui se manifestent par des mouvements sociaux, qu’il faut respecter", a-t-il insisté.
Une référence à peine voilée à la grève très suivie à la RATP vendredi et à la mobilisation lundi des avocats, médecins et pilotes de ligne. Autant de professions opposées à la disparition de leur régime de retraite au sein du futur "système universel" voulu par Emmanuel Macron.
"Il y a des solutions pour chacune des professions", avec "des durées de transitions adaptées à chacun descas", a voulu rassurer le haut-commissaire.
M. Delevoye a aussi évoqué des "mesures d’accompagnement qui permettent d’alimenter l’acceptabilité sociale" de la réforme, notamment "pour ne pas mettre en péril l’équilibre économique des indépendants et des professions libérales".
Le député du Nord Laurent Pietraszewski, organisateur du colloque, a toutefois rappelé en introduction que "la fermeture des régimes spéciaux faisait partie des engagements de campagne" de la majorité.
"Nous n’avons pas été élu pour défendre des rentes de situation", a-t-il souligné.