Réforme de la retraite applicable au 1er septembre 2023 : 50.000 personnes vont devoir reculer leur prise de retraite dès septembre
En 2023, avec l’application de la réforme des retraites au 1er septembre 2023, 50.000 personnes devront reculer leur prise de retraite, selon une étude publiée ce jour par le Haut Conseil des Finances Publiques.
lundi 23 janvier 2023, par Denis Lapalus
Premiers impacts : 50.000 personnes doivent reculer leur prise de retraite en 2023
Mauvaise passe pour 50.000 personne se préparant à leur prise de retraite. La réforme de la retraite entrant en application au 1er septembre 2023, le HCFP estime à 50.000 personnes le nombre de Français devant repousser d’au moins 3 mois leur départ en retraite.
50.000 en 2023, 700.000 en 2024 !
La hausse de l’âge légal de départ, mesure phare de la réforme des retraites présentée par le gouvernement, "pourrait conduire 50 000 personnes à décaler leur départ" cette année, a estimé le Haut conseil des finances publiques (HCFP), dans un avis rendu public lundi 23 janvier. Parmi les actifs qui devaient partir à la retraite en 2023 – qui seront sans doute plus de 700 000 comme les années précédentes –, un sur quinze partira ainsi plus tard que prévu.
Recul d’un trimestre par année
Le projet du gouvernement prévoit de relever l’âge légal de départ à partir du 1er septembre, à raison d’un trimestre par génération. Les personnes nées entre le 1er septembre et le 31 décembre 1961 seront les premières concernées par cette mesure. Leur âge légal de départ passera à 62 ans et trois mois.
Réforme des retraites 2023 : évolution de l’âge légal de départ en retraite
Années | âge légal de départ en retraite |
---|---|
2023 | 62 ans et trois mois |
2024 | 62 ans et six mois |
2025 | 62 ans et neuf mois |
2026 | 63 ans |
2027 | 63 ans et trois mois |
2028 | 63 ans et six mois |
2029 | 63 ans et neuf mois |
2030 | 64 ans |
(sources : Matignon, FranceTransactions.com)
Impact très faible sur les finances publiques en 2023
Pour l’heure, le projet est "incomplet" et ne permet pas "d’évaluer l’incidence de moyen terme" de la réforme des retraites, poursuit le HCFP. Mais "compte tenu des informations disponibles", cette mesure d’âge "entraînerait une baisse des dépenses" de 200 millions d’euros dès cette année. Le "maintien dans l’emploi" de ces actifs doit également générer "des recettes supplémentaires", non chiffrées, mais qui "devraient être faibles".
Le HCFP estime que ces recettes seront insuffisantes pour compenser la revalorisation des petites pensions, "dont le coût (...) a été provisionné à hauteur de 400 millions". En y ajoutant 100 millions pour "des mesures sur la pénibilité et l’usure professionnelle" et autant pour celles "en faveur des transitions emploi-retraite", l’ardoise des "dépenses supplémentaires" s’établit à 600 millions d’euros. Soit un "coût net estimé à 400 millions", poursuit le HCFP, qui en conclut que "la réforme des retraites aura un impact très faible sur les finances publiques en 2023".