Fonctionnaires non titulaires : projet de hausse des cotisations retraite

Le gouvernement veut augmenter les cotisations au régime de retraite complémentaire des salariés non titulaires de la Fonction publique (Ircantec) dans le cadre d’une réforme plus vaste

PARIS, 20 juin 2008 (AFP)

vendredi 20 juin 2008, par AFP

Le gouvernement veut augmenter les cotisations au régime de retraite complémentaire des salariés non titulaires de la Fonction publique (Ircantec) dans le cadre d’une réforme plus vaste jugée "inacceptable" vendredi par la CGT et la FSU.

La réforme sera annoncée définitivement fin juin ou début juillet, a précisé à l’AFP le secrétariat d’Etat à la Fonction publique, précisant que, cette fois-ci elle "va être menée à son terme".

En décembre 2005, le gouvernement Villepin avait "suspendu" un projet de réforme de l’Ircantec qui cristallisait de nombreux mécontentements, notamment chez quelques dizaines demilliers de médecins hospitaliers (sur un total de 2,5 millions de cotisants et 1,7 millions de pensionnés) dont la majorité de la pension est versée par ce régime.

Estimant que l’Ircantec pourrait être "en cessation de paiement vers 2027-2029", le gouvernement veut baisser son "rendement", à savoir le montant de la pension annuelle versée au retraité pour chaque euro cotisé, indique un document gouvernemental transmis aux syndicats.

Ce rendement passerait d’un peu plus de 12% (quelque 12 centimes annuels versés au pensionné par euro cotisé) actuellement à moins de 8% en 2015.

Dans la même période, les cotisations passeraient de près de 5,6% à 7% pour les revenus les moins élevés (jusqu’au plafond de la Sécurité sociale) et de 17,5% à 19,5% pour ceux dépassant ce plafond.

La CGT a dénoncé une "dramatisation artificielle dela situation de l’Ircantec. En réalité, aucun déficit technique n’est prévisible avant 2020, voire 2035 si l’on prend en compte les réserves accumulées".

"Les ministres poursuivent leur double objectif : affaiblissement progressif de la répartition solidaire et dégagement d’un large espace pour les institutions financières et leurs produits par capitalisation", ajoute-t-elle dans un communiqué daté de vendredi.

Dans un autre communiqué, la FSU juge "un tel projet inacceptable, tant au niveau du calendrier que de son contenu" et appelle "le gouvernement à revoirsa copie et à ouvrir un véritable dialogue social laissant le temps à une réelle négociation".

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