Capgemini parvient à prendre le contrôle total d’Altran
Le géant de l’informatique francais Capgemini a réussi à rassembler 97,19% du capital du groupe de technologie Altran dans son OPA amicale et demande son retrait de la cote, a annoncé mardi l’Autorité des marchés financiers (AMF).
jeudi 2 avril 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Capgemini parvient à prendre le contrôle total d’Altran
L’offre de Capgemini, snobée par une partie des actionnaires d’Altran lors de sa première phase à l’automne, a bénéficié de l’effondrement des marchés boursiers provoquée par la crise liée au coronavirus, qui a rendu le prix proposé beaucoup plus attractif.
L’offre de Capgemini valorisait Altran à 3,7 milliardsd’euros hors dette.
Le nouvel ensemble Capgemini-Altran représentera 270.000 employés dans le monde et plus de 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
"Avec ce résultat permettant d’atteindre le contrôle de 100% du capital d’Altran à l’issue d’un retrait obligatoire, les deux groupes vont disposer d’un environnement optimal pour la mise en place de l’intégration et vont pouvoir bénéficier de l’ensemble des synergies attendues" de la fusion, a indiqué Capgemini dans un communiqué.
Capgemini rappelle que les "synergies de coûts et de modèles opérationnels (...) sont estimées entre 70 et 100 millions d’euros avant impôts en année pleine", réalisables pleinement "à un horizon de trois ans".
"A la même échéance, les synergies commerciales devraient générer un chiffre d’affaires annuel additionnel compris entre 200 et 350 millions d’euros", a ajouté Capgemini.
Alors que Capgemini prend le contrôle d’Altran dans un contexte général de chute boursière et de fortes inquiétudes économiques, le groupe précise que le financement de l’opération est bien assuré.
Le groupe "dispose d’un financementrelais de 4,4 milliards d’euros pour réaliser cette acquisition, avec une maturité pouvant être étendue jusqu’en juin 2021", indique-t-il.
Or il n’a plus à verser que 3,3 milliards d’euros (retrait obligatoire compris), compte tenu de l’acquisition en 2019 de 11,43% du capital d’Altran pour 0,4 milliard d’euros, hors marché boursier, a-t-il rappelé.
A plus long terme, l’opération doit être financée par un prélèvement d’un milliard sur la trésorerie du groupe, et le "solde sera refinancé par endettement, principalement sous forme d’émissions obligataires."
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