Coronavirus : le PCF réclame un fonds d’urgence sanitaire de 50 milliards d’euros
Le PCF réclame un fonds d’urgence sanitaire doté de 50 milliards d’euros, alimentés par le rétablissement de l’ISF ou l’abrogation de la flat tax, afin de financer les services publics, a affirmé jeudi son secrétaire national Fabien Roussel.
vendredi 3 avril 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Coronavirus : le PCF réclame "un fonds d’urgence sanitaire de 50 milliards d’euros"
Lors d’une conférence de presse par vidéodestinée à présenter les mesures de son parti pour faire face à la pandémie de Covid-19, le numéro un des communistes a regretté d’avoir dû, dans la matinée lors de la quatrième réunion des responsables politiques avec le Premier ministre, répéter ce qu’il avait déjà demandé les trois premières fois : mettre fin aux pénuries de matériel sanitaires .
"C’est gênant d’avoir à poser toujours les mêmes questions", a-t-il dit, précisant que ces questions venaient aussi bien "de la gauche que de la droite"."Nous exposons tous de vrais problèmes mais il n’y a pas de véritables réponses" de la part du gouvernement, a-t-il déploré.
Parmi les principales propositions des communistes "pour répondre à l’urgence sanitaire, sécuriser l’emploi et satisfaire à l’exigence d’égalité", figure la création d’"un fonds d’urgence sanitaire et de sécurisation de 50 milliards d’euros".
Ce fonds serait alimenté "par un programme de prêts à taux négatifs de la Caisse des dépôts et de la BCE, une taxation des assurances, le rétablissement de l’impôt sur la fortune et l’abrogation du plafonnement à 30 % de l’impôt sur les revenus financiers (flat tax)", ou encore "une taxation des Gafam". Il serait destiné à "financer une indemnisation du chômage partiel à 100 %".
Le PCF demande également la création d’un autre fonds, "un fonds de solidarité" qui serait, lui, alimenté par une "taxation dissuassive" de 75% des dividendes versées par les entreprises du CAC 40 dont le chiffre d’affaires est supérieur à 150 millions d’euros.
"Nous ne voulons pas de charité, mais de la solidarité", a affirmé M. Roussel, en critiquant l’appel aux dons lancé par le ministre du Budget Gérald Darmanin pour aider les très petites entreprises. Sylvie Cukierman, sénatrice PCF de la Loire, présente aux côtés de M. Roussel, a dénoncé "l’indécence" de cet appel.
Les PCF demande également "la mobilisation de toutes les filières industrielles du pays" nécessaire à la production d’équipements de protection sanitaire et matériel" et "l’arrêt des activités économiques non essentielles". "Le gouvernement doit obliger les entreprises", sous peine de "réquisitions", à produire - "vite" - ces équipements, a ajouté M. Roussel.