Endométriose : les tests salivaires tant attendus arrivent enfin !
Des tests salivaires vont être accessibles à certaines femmes en cas de suspicion d’endométriose dans 80 hôpitaux, une petite révolution.
samedi 15 février 2025, par Zurbains
10% des femmes confrontées à l’endométriose
Alors que l’endométriose touche 1 femme sur 10 en âge de procréer, et que cette maladie est connue depuis 1860, il aura fallu attendre un arrêté du 2 septembre 2020 pour que cette pathologie entre au programme des études de médecine. Une lueur d’espoir pour toutes les femmes qui connaissent l’errance médicale : il faut parfois 7 ans pour établir un diagnostic ! En attendant, elles doivent affronter de longues années d’angoisse et de détresse. Ce sentiment de solitude, exacerbé par le manque de reconnaissance de la maladie est particulièrement déstabilisateur.
Endométriose : des tests salivaires vont être accessibles à certaines femmes en cas de suspicion
Des tests salivaires vont être accessibles à certaines femmes en cas de suspicion d’endométriose. Ces tests, au résultat rapide et disponibles dans 80 hôpitaux français, constituent une avancée majeure dans la prise en charge des patientes.
Près de deux millions de Françaises, soit une femme sur dix est concernée, mais ces patientes souffrent souvent d’un long retard de diagnostic et de prise en charge. Dès mardi 11 février 2025, quelques 25 000 femmes de plus de 18 ans pour lesquelles une endométriose est suspectée vont avoir accès à des tests salivaires de diagnostic, a appris France Télévisions. Leur déploiement, qui s’inscrit dans le cadre du Forfait innovation, un protocole validé par le ministère de la Santé, se fera dans 80 hôpitaux français, dont l’hôpital Saint-Joseph à Paris, où une équipe de France 2 a pu tourner.
Remboursés par la Sécurité sociale
Ces tests non-invasifs, basés sur un échantillon de salive et dont les résultats sont disponibles au bout d’une dizaine de jours, permettent de diagnostiquer la maladie avant même qu’elle ne devienne visible par imagerie voire à la chirurgie. Ils ont été mis au point par l’entreprise française Ziwig. Cette innovation médicale avait reçu le feu vert de la Haute Autorité de santé à l’automne dernier. Ces tests seront remboursés par la Sécurité sociale.
Cette méthode constitue en une avancée majeure dans le diagnostic de l’endométriose, jusque-là posé en moyenne au bout de sept à dix ans, par hasard, et après une longue errance médicale. Les femmes atteintes par cette maladie chronique gynécologique souffrent de très fortes douleurs menstruelles ainsi que de troubles de la fertilité. Il n’existe pas de traitement définitif.