Placement en Obligations

Placement en obligations : obligations privées ou publiques, un placement qui revient sur le devant de la scène avec la forte remontée des taux d’intérêts.

mardi 6 décembre 2022, par FranceTransactions.com

Placement obligataire : une nécessité pour les entreprises

Afin de se financer, les entreprises, tout comme les Etats, peuvent faire appel aux marchés financiers : une introduction en bourse ou une augmentation de capital. Elles peuvent également recourir à des crédits bancaires. Toutefois, lorsque ces conditions ne sont pas jugées satisfaisantes, les sociétés peuvent également émettre des obligations.

Placement en obligations : un placement à risques

Comparer les taux de rendement des placements obligataires à ceux des placements à capital garantis, tels que les comptes à terme ou encore un livret épargne, livret A ou autre est une hérésie financière. C’est par ailleurs ne pas respecter la réglementation, toute comparaison de rendement ne peut être effectuée qu’entre deux placements aux caractéristiques identiques. Ainsi, comparer le rendement d’une obligation à 8% et le taux du livret A à 3% n’a aucun sens.

AVERTISSEMENTS sur la souscription d'obligations ou de fonds obligataires

Souscrire à une obligation revient à prendre un risque sur le capital prêté. Le taux d'intérêt fixe annuel proposé n'est pas garanti. Les investisseurs s'exposent aux risques suivants :
  • Risque de crédit : Le remboursement d’une obligation va dépendre de la capacité d’une entreprise à tenir ses engagements. Le risque de crédit correspond au fait qu’une entreprise ne soit pas en capacité de rembourser tout ou partie du capital emprunté. Dans le cas d’une défaillance, le capital investi par l’épargnant pourrait être en partie ou totalement perdu.
  • Risque de liquidité : En cas de faibles volumes d'échange ou de tension, un marché obligataire risque de ne pas pouvoir absorber les volumes de ventes ou d'achats sans faire baisser ou monter significativement le prix des obligations. Il n'est donc pas garanti que ces obligations puissent être revendues dans des conditions favorables (risque de perte de valeur ou de difficulté pour trouver un acheteur).
  • Risque de taux : Les taux d’intérêt étant fluctuants à la hausse comme à la baisse, ils ont un impact sur l'attractivité des obligations. La valeur d'une obligation peut donc être négativement impactée par l'évolution de ce taux.
  • Risque de contrepartie : Le risque de contrepartie correspond au fait qu’une des parties prenantes d'une transaction financière ne puisse pas tenir ses engagements et soit amenée à un défaut de paiement. Il est par exemple possible d’investir dans des instruments financiers qui permettent (dans le cadre d’un contrat) de se protéger contre un éventuel défaut d’obligation, les « Credit Default Swap » ou CDS. On parle alors de risque de contrepartie dans le cas où le vendeur de cette protection ferait défaut et ne serait donc pas en mesure de respecter le contrat.
  • Risque de change : le risque de change se pose dans le cas de l’achat d’une obligation libellée dans une devise étrangère. La valeur de l’obligation et son rendement seront en effet indexés sur le cours de la monnaie en question. Dans le cas où la devise serait plus faible que celle de l’investisseur à la date d'échéance, la somme remboursée sera négativement impactée par le taux de change, ce qui pourra induire une perte en capital.
  • Risque des produits dérivés : Un fonds obligataire peut utiliser des instruments dérivés afin de réaliser ses objectifs d'investissement. Le recours aux dérivés expose le fonds à des risques différents voire plus importants que les risques liés aux investissements directs dans des titres, et peut par conséquent entraîner une perte supplémentaire, pouvant être considérablement supérieure au coût du produit dérivé lui-même.

Placement en obligations : Limiter les risques sur ses placements obligataires

Nos conseils pour les épargnants souhaitant investir sur des supports obligataires :

  • Investir un capital adapté en fonction de son profil de risques en obligations : La règle de prudence de l’épargnant averti. L’investissement en obligations doit apparaître dans un portefeuille épargne comme une diversification, et non comme le premier poste de placement. Par ailleurs, pour un placement obligataire il est impératif de connaître l’échéance souhaité pour son placement, c’est d’ailleurs la connaissance l’échéance souhaitée qui déterminera l’obligation à choisir, et non l’inverse.
  • Choisir avec soin les émetteurs des obligations : Investir son capital sur une seule obligation, c’est prendre un risque démesuré. Plusieurs lignes obligataires sont nécessaires pour diminuer le risque portant sur chacune des lignes. En effet, si multiplier les lignes ne fait pas baisser le risque portant sur chacune des lignes, le capital investi sur chacune des lignes étant de fait divisé par le nombre de lignes, en cas de défaut d’une ligne, la perte sera donc réduite.
  • Investment grade, sans viser forcément le high yied. Par ailleurs, plus le taux fixe d’une obligation est élevé, plus le risque est fort. Attention, l’inverse n’est pas forcément vrai, le taux fixe d’une obligation peut être faible et le risque grand quand même... La presse spécialisée peut être également un support pour se forger son propre avis sur la pérennité des entreprises emprunteuses. Enfin, choisir les obligations de grand groupe Français est réduire directement son risque. Choisir une entreprise étrangère dont ne vous connaissez pas même le nom ni l’activité est sans doute plus risqué...
  • Préférer les obligations à taux fixe : Un bon placement est un placement simple et que l’on comprend facilement. Pour les épargnants non aguerris au fonctionnement des obligations, préférez les obligations à taux fixe. Le rendement est connu d’avance ! De nombreux types d’obligations existent, permettant d’opter pour des stratégies variées (avec option d’achats d’actions, en jouant sur la courbe de taux d’intérêts, etc.).
  • Viser l’échéance de l’obligation, pour supprimer le risque de taux : Les obligations sont des valeurs mobilières. Le prix d’une obligation varie donc, chaque jour, après son émission. Selon son type, l’obligation sera sensible aux taux d’intérêts ou à d’autres sous-jacents. Pour l’épargnant, pour être certain de récupérer son capital dans son intégralité, il convient, sauf défaillance de l’émetteur, de porter (c’est à dire de conserver) son obligation jusqu’à l’échéance.
  • Souscrire aux obligations indexées sur l’inflation, pour le long terme. Plus l’échéance de l’obligation est lointaine plus le risque d’inflation est élevé. Certaines obligations sont indexées sur l’inflation, permettant aux investisseurs souhaitant se couvrir contre cette dernière de placer sereinement.

Placement obligataire : comment faire pour investir ?

Les obligations sont des valeurs mobilières, des titres. Pour pouvoir en posséder, il vous faut donc un compte-titres. Chaque obligation est identifiable, comme les actions par un code ISIN.

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