Commencer à épargner, 4 points à suivre
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Comment expliquer le retour en force de l’assurance vie ? Le rendement moyen du placement sera-t-il en hausse en 2014 ? Comment optimiser ses investissements à horizon des prochains réajustements fiscaux ? Claude Lagadec, fiscaliste à la Direction juridique et patrimoniale de Cortal Consors répond à nos questions...
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Publié le par Frédéric S.(Frédéric STROPPINI) : Malgré un rendement moyen 2012 en baisse, l’assurance-vie affiche une collecte nette cumulée de 9 Milliards d’€ en avril 2013, un record inégalé depuis 2 ans.
Claude LAGADEC :
-* Les raisons sont diverses :
Sur un plan conjoncturel tout d’abord les épargnants semblent depuis le début de l’année arbitrer leurs investissements en faveur d’actifs sécurisés avec des rendements corrects (moyenne de 3% en 2012 pour le fonds euros) aux dépens de placements moins rémunérateurs (comme les livrets par exemple), plus taxés ou moins accessibles actuellement (comme l’immobilier).
-* Sur un plan structurel :
L’assurance vie reste avant tout un produit d’épargne sur le moyen ou long terme qui au-delà de son régime fiscal particulier permet de se constituer un actif facilement mobilisable en cas de besoin (investissement, retraite, revenus complémentaires) et transmissibles dans de bonnes conditions (ce qui est rassurant dans le contexte économique actuel.).
(CL) : les diverses opportunités offertes par l’assurance vie sont pour la plupart déjà bien connues des investisseurs :
1/ Une fiscalité maitrisée :
2/ Une souplesse dans la gestion des actifs :
Les contrats actuels proposent désormais une large palette de supports d’investissement et la possibilité d’arbitrer à l’intérieur du contrat sans retenue fiscale (à comparer avec la nouvelle fiscalité des valeurs mobilières issue de la loi de finances 2013) et selon des frais acceptables.
Mais l’assurance vie offre aussi d’autres options telles que :
(CL) : Il n’y a pas de réponse unique. Tout dépend en fait de plusieurs paramètres : profil du souscripteur (âge, aversion au risque,…) composition de son patrimoine (ex : est-il ou non fortement investi en actions par ailleurs), objectifs à moyen long terme, contraintes éventuelles …
En général il est recommandé de mixer les supports : fonds euros pour sécuriser (même si les rendements observés sont en baisse depuis plusieurs années) et UC (actions, obligations…) ou titres vifs pour rechercher une meilleure performance du contrat.
Deux règles sont à privilégier :
Comme en matière de gestion de portefeuille, il est souvent conseillé (mais pas obligatoire) de réduire avec l’âge son exposition au risque action (ex : ainsi il peut être envisagé de passer d’une répartition plutôt dynamique : 60 % fonds euros/40 % UC actions au début pour aboutir à une répartition moins exposée 80 % Fonds euros 20 % UC actions au moment de la retraite).
(CL) : C’est une question à laquelle il est très difficile de répondre avec précision. Compte tenu de la nature des actifs investis dans le cadre du fonds euros (ex : emprunts d’état,…), la condition nécessaire mais vraisemblablement insuffisante serait un remontée des taux.
Par ailleurs , pour pallier aux conséquences de cette évolution, les assureurs proposent aujourd’hui des solutions alternatives (ex : contrat en euros diversifiés).
(CL) : Il est bien évidemment très difficile d’anticiper l’évolution de la fiscalité (impôts et prélèvements sociaux), son amplitude, et la chronologie des événements.
Sur la base des évolutions précédentes (augmentation des PS, création de la retenue à la source de 20 % au-delà de 152 500 €) et si l’on envisage une augmentation non rétroactive des taux d’imposition, il peut être envisagé d’investir rapidement.
A l’inverse et compte tenu des annonces récentes (rapport BERGER, Propositions du Président de la République) il est possible que de nouveaux dispositifs soient bientôt créés (contrat avec actifs investis dans les entreprises) avec des dispositions fiscales aménagées.
Comme indiqué précédemment il convient d’être à l’écoute du marché et privilégier les formules souples et adaptables.
Claude LAGADEC, fiscaliste à la Direction juridique et patrimoniale de Cortal Consors.
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