Pauvreté : 27% des indépendants gagnent moins que la moitié du SMIC, 10% vivent sous le seuil de pauvreté
L’INSEE a publié ce jour une étude sur les revenus 2019 des indépendants (avant donc la crise COVID). Travailler et gagner mal sa vie, c’est le sort réservé à une part importante d’indépendants. Détails.
Le fonds en euros EURO+ proposé par Swiss Life a publié une performance annualisée de + 4.10 % en 2023, sans bonus de rendement ni autre artifice marketing. Accessible via le contrat d’assurance-vie monosupport Placement-direct EURO+. Sans frais sur les versements, seulement 0.60% de frais de gestion, ce contrat EURO+ peut être considéré comme étant un des meilleurs plans épargne sans risque. Le portefeuille obligataire du fonds EURO+ affichait un rendement actuariel de 5.56% à fin 2023 !.
Un peu plus d’un indépendant sur dix gagne moins de la moitié du SMIC annuel et vit sous le seuil de pauvreté, une étude signée Martine Azouguagh, Fabien Delmas (Insee). En 2019, la France métropolitaine compte plus de 3 millions d’indépendants. Les activités qu’ils exercent sont très variées ainsi que le revenu qu’ils en retirent. Ils sont exploitants agricoles, électriciens, restaurateurs, coiffeurs, pharmaciens, avocats ou encore artistes. Pour les heures de travail effectuées, plus d’un quart des indépendants gagne moins de la moitié du Smic annuel. Ils sont plus nombreux à être dans ce cas parmi les femmes, les jeunes qui débutent leur vie professionnelle, ceux qui poursuivent une activité au-delà de 65 ans ou encore ceux qui exercent une profession de l’information, des arts et des spectacles. Toutefois, la perception de faibles revenus d’activité ne conduit pas nécessairement à une situation de pauvreté monétaire. En effet, les revenus d’un conjoint qui travaille ou la perception de prestations sociales peuvent avoir un effet protecteur. Ainsi, avec ou sans enfant, les indépendants sont beaucoup plus touchés par la pauvreté monétaire lorsqu’ils ne vivent pas en couple.
27% des indépendants gagne moins de la moitié du Smic annuel
La moitié des indépendants exerçant une profession de l’information des arts et des spectacles gagne très peu. Parmi les indépendants, les femmes, les plus jeunes et les plus âgés ont plus souvent de très faibles revenus Les indépendants seuls ou élevant seuls un ou plusieurs enfants sont plus exposés à la pauvreté Les prestations sociales représentent une part importante du revenu disponible des indépendants gagnant très peu. Plus d’un quart des indépendants gagne moins de la moitié du Smic annuel En 2019, la France métropolitaine compte plus de 3 millions d’indépendants, d’après les résultats de la dernière enquête sur les revenus fiscaux et sociaux (ERFS) (sources). Ils se distinguent des salariés par l’absence de contrat de travail et par le fait qu’ils n’ont pas de lien de subordination juridique permanent à l’égard d’un donneur d’ordre.
Pauvreté 2024 : combien de Français pauvres en 2024 ?
Présents dans l’ensemble des secteurs d’activité, ils peuvent travailler seuls, employer un ou plusieurs salariés ou encore avoir le statut d’aide familial. Une partie d’entre eux exercent leur activité en tant que micro-entrepreneurs et ils peuvent par ailleurs cumuler une activité salariée (et donc des revenus salariés) en plus de leur emploi principal d’indépendant. Le statut d’indépendant présente un risque en matière de revenu lié aux aléas affectant leur activité. Ainsi, en 2018 et 2019, quatre indépendants sur dix ont des revenus d’activité déclarés à l’administration fiscale inférieurs au Smic annuel correspondant à la quotité de travail qu’ils déclarent exercer.
Pour plus d’un quart d’entre eux (27 %), les revenus d’activité annuels sont inférieurs à la moitié du Smic rapporté à leur quotité de travail : ils sont qualifiés dans cette publication de « gagnant très peu » (méthode). Si plus de 80 % des indépendants comme des salariés déclarent travailler à temps plein, cette proportion est inférieure parmi les indépendants gagnant très peu (75 %).
Par ailleurs, 18 % des indépendants ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté monétaire. Ces deux populations ne coïncident que partiellement : seuls 12 % des indépendants cumulent faibles revenus et pauvreté (figure 1). Le niveau de vie prend en effet en compte l’ensemble des ressources du ménage et dépend de la composition familiale. Les indépendants ayant des revenus d’activité très faibles peuvent par ailleurs percevoir des revenus de remplacement : 21 % d’entre eux bénéficient d’allocations chômage contre 11 % de l’ensemble des indépendants et 12 % perçoivent une pension de retraite contre 8 % des indépendants. L’approche monétaire de la pauvreté a toutefois certaines limites pour appréhender la situation des indépendants dans la mesure où une partie des dépenses de consommation de ces derniers peuvent être intégrées directement dans les comptes de leur société ou exploitation (dépenses d’énergie ou de logement par exemple), rendant leurs conditions de vie potentiellement plus favorables. De fait, si le taux de pauvreté monétaire des indépendants est nettement plus élevé que celui des salariés, dans leur ensemble ils ne sont pas plus confrontés que les salariés aux privations matérielles et sociales.
Allocations
Les minima sociaux comme le RSA ou la prime d’activité sont des allocations destinées à compléter les ressources des ménages tout en incitant au maintien ou à la reprise d’emploi. Le RSA s’adresse essentiellement aux personnes de plus de 25 ans. Les indépendants sont plus nombreux à percevoir le RSA que les salariés (5 % contre 3 %). Cette proportion atteint 13 % lorsque les indépendants gagnent très peu et 18 % lorsqu’ils vivent sous le seuil de pauvreté.
La prime d’activité s’adresse aux personnes en emploi, dès 18 ans. Dans leur ensemble, les indépendants en bénéficient moins souvent que les salariés (14 % contre 21 %). En revanche, ceux qui gagnent très peu et ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté la perçoivent plus souvent (respectivement 23 % et 34 %).
Les prestations familiales sont destinées aux ménages ayant des enfants. Une grande partie d’entre elles sont versées sous conditions de ressources ou modulées selon les ressources. Les indépendants qui vivent sous le seuil de pauvreté les perçoivent plus souvent que les indépendants qui gagnent très peu et que les indépendants dans leur ensemble (respectivement 45 % contre 35 % et 37 %).
Propriétaires et locataires peuvent bénéficier d’une allocation logement sous condition d’éligibilité. Cette allocation est versée à 14 % des indépendants. 38 % des indépendants vivant sous le seuil de pauvreté perçoivent une prestation logement et 25 % des indépendants gagnant très peu. Pour les indépendants et les salariés qui les perçoivent, les aides au logement représentent 10 % du revenu disponible moyen. Cette part s’élève à 14 % pour les indépendants ayant de faibles revenus d’activité et 16 % pour les indépendants sous le seuil de pauvreté.
Sélection des 3 meilleures offres de souscription de contrats d'assurance-vie
TOP
OFFRES
DÉTAILS
EN SAVOIR +
🥇 1
Carac Épargne Patrimoine (CARAC) Jusqu'à 500€ offerts (sous conditions).
Les offres promotionnelles sont soumises à conditions.
📧 Newsletter FranceTransactions.com
👉 Abonnez vous à notre lettre quotidienne. Plus de 90.000 lecteurs font confiance à la newsletter de FranceTransactions.com pour mieux être informés sur l’épargne et les placements. Lettre gratuite, sans engagement, sans spam, dont le lien de désabonnement est présent sur chaque envoi en bas du courriel. Recevez tous les jours, dès 9 heures du matin, les infos qui comptent pour votre épargne.
L’INSEE a publié le nouveau seuil théorique de la pauvreté monétaire pour la France, sur la base des chiffres de 2019. Ce seuil de pauvreté s’établit à moins de 1.094€ de revenu disponible par mois. Le (...)
Le seuil de pauvreté réactualisé par l’INSEE s’établit désormais à 1.102€ de revenu disponible par mois, en hausse de 2.6%. Le nombre de pauvres en France a diminué de -0.2% en 2019 par rapport à 2018, (...)
La crise économique actuelle, liée aux mesures de restrictions sanitaires nationales, mais également mondiales, frappe fortement les plus modestes. De nombreux indépendants se retrouvent sans la (...)
Le nombre de Français sous le seuil de pauvreté en 2024 est estimé à près de 12 millions, soit 18.46% de la population française. Il ne s’agit pas d’une statistique officielle de l’INSEE. Les derniers (...)
L’étude de la DREES sur le niveau de vie des seniors est sans appel, 32% d’entre eux sans emploi ni retraite vivent sous le seuil de pauvreté. Essentiellement des femmes. Une étude d’Aurélien (...)
Mesure phare de la loi sur le pouvoir d’achat, concernant plus de 2 millions d’indépendants à faibles revenus, la réduction des cotisations maladie et maternité devrait faire économiser entre 240 et (...)
Selon le dernier rapport de l’INSEE publié en juillet 2024, 9,1 millions de personnes se trouvaient encore en situation de pauvreté monétaire à fin 2022.
NOUVEAUTÉ ! La prime de Noël est une aide financière forfaitaire versée chaque année mi-décembre à plus de 2 millions de Français bénéficiaires de certains minimas sociaux.
NOUVEAUTÉ ! Une alternative à l’avion, pour moins de 60 euros en seconde classe, à bord d’un ICE (TGV allemand) pour aller de Paris à Berlin et vice versa, 1 trajet par jour dans les deux (...)
Sans surprise le patrimoine des Français est en forte baisse à fin 2023, la principale raison en étant la baisse de la valeur de l’immobilier, les placements financiers ressortent en hausse à faveur (...)
FranceTransactions.com : 1er guide indépendant de l'épargne de France, en ligne depuis 23 ans.
Les articles et commentaires publiés sur le guide, tout comme les opinions personnelles publiées sur FranceTransactions.com ne sont aucunement des conseils en investissement au sens des articles L. 321-1 et D. 321-1 du Code Monétaire et Financier. L'activité de conseil en investissements financiers est réglementée.
Afin d'être conseillé personnellement, un conseiller en gestion de patrimoine, indépendant ou non-indépendant, est à consulter.