Immobilier : baisse des prix en 2020, de -15 jusqu’à -30% ?
De combien vont baisser les prix de l’immobilier en 2020 ? Les notaires annoncent entre -10 et -15%. La bulle immobilière portant sur les logements étant de l’ordre de 15 à 20% à fin 2019, le marché devrait plonger plus largement. Le marché de l’immobilier se prépare à une crise majeure, tous les facteurs aggravants étant réunis : absence de réelles corrections sévères des prix depuis 30 ans, bulle immobilière alimentée par des conditions de crédits désormais révolues, crise économique majeure à venir, retour d’une inflation galopante lors de la reprise de l’activité après la crise sanitaire.
Le fonds en euros EURO+ proposé par Swiss Life a publié une performance annualisée de + 4.10 % en 2023, sans bonus de rendement ni autre artifice marketing. Accessible via le contrat d’assurance-vie monosupport Placement-direct EURO+. Sans frais sur les versements, seulement 0.60% de frais de gestion, ce contrat EURO+ peut être considéré comme étant un des meilleurs plans épargne sans risque. Le portefeuille obligataire du fonds EURO+ affichait un rendement actuariel de 5.56% à fin 2023 !.
Une boule de cristal n’aiderait pas davantage. Certains pensent que le marché de l’immobilier va tenir, d’autres s’effondrer. Beaucoup n’en ont pas la moindre idée. Ce qui est certain est que toutes les comparaisons de la situation actuelle avec les crises passées sont erronées. Cette crise sanitaire que nous connaissons actuellement ne s’est jamais produite. Tout comparatif avec crises épidémiques de la peste noire, de la grippe espagnole, ou des crises financières de 1929, 1933, 2007/2008 est sans doute un bon moyen de vendre du papier, de faire de l’audience, des vues sur YouTube, mais n’est en rien rationnel.
L’INSEE anticipait une chute du PIB de -3%, 10 jours plus tard, l’estimation est désormais de -8%. Le FMI confirme cette anticipation de baisse. Alors personne ne peut dire jusqu’où pourra tomber l’économie du pays. Chaque semaine, ce sont des centaines de milliers de personnes qui se retrouvent sans emploi. Avec le chômage partiel (8,7 millions au 15 avril), ce ne sont pas moins de 14 millions de personnes sans activité actuellement dénombrées dans notre pays.
L’immobilier ne peut pas être une valeur refuge quand les prix chutent...
Quand le marché de l’immobilier est en baisse, qui peut croire qu’acheter un bien immobilier soit une bonne affaire ? Une valeur refuge ? C’est le fameux couteau qui tombe des boursicoteurs, celui qu’il ne faut surtout pas attraper. Acheter un bien à -10% alors que le marché peut encore chuter de -30%... Cela s’appelle faire une bien mauvaise affaire. Avant d’acheter, encore faut-il savoir si la baisse est terminée... Or, dans la récession qui arrive, les premières estimations du FMI publiées le 14 avril visent un retour à la situation de fin 2019, pas avant fin 2022 ! Ce qui laisse suffisamment de temps à une phase de baisse des prix pour le cycle de l’immobilier. Il n’en faut pas plus. Les prix vont donc chuter fortement pendant 18 mois environ, car seules les transactions contraintes seront sur le marché.
Une saine correction des prix de l’immobilier en France
Le marché de l’immobilier en France est atypique. C’est un des rares marchés à ne pas avoir subi une décote de -30% lors de la dernière crise financière de 2008 (USA, Espagne, Italie, Allemagne, UK ont subi des décotes, mais pas la France). Soutenu à bout de bras par les subventions tous azimuts de l’Etat, le marché français de l’immobilier devrait cette fois-ci fléchir, car le marché sera confronté à l’alignement de toutes les mauvaises nouvelles : la forte remontée des taux d’intérêts et donc des crédits immobiliers, l’inflation, la baisse des revenus des ménages français (chômage partiel, chômage), une bulle immobilière présente depuis trop longtemps.
Depuis le début des années 2000, le marché de l’immobilier est sorti de sa tendance long terme. Les conditions financières, notamment sur ces dernières années, totalement irrationnelles (taux négatifs des banques centrales), ont créé une bulle immobilière historique.
Un marché partiellement bloqué, le temps du confinement
D’un côté, les transactions immobilières sont fortement ralenties actuellement. Les offices notariales ne pouvant plus recevoir de public. La signature à distance, avec la dérogation temporaire, le temps du confinement, plus un mois, n’obligeant plus les signataires à se rendre physiquement dans les offices notariales permet de désengorger le situation. D’un autre côté, les visites sont interdites, et personne n’achète un bien immobilier via des visites virtuelles, le bon sens a parfois encore sa place. Aucune nouvelle transaction immobilière ne peut donc se faire.
Le marché de l’immobilier est un marché auto-prophétique
Bien au-delà des considérations économiques, des prix, des taux de crédit, acheter un bien immobilier, c’est un projet de vie. Après cette période traumatisante, les Français n’auront pas forcément envie dans les premiers mois de s’en saisir. Le marché de l’immobilier est auto-prophétique. C’est plus l’envie et la tendance qui font les prix que les simples coûts de construction, de terrains ou de matériaux. Nous avons connu la boulimie d’immobilier durant ces 20 dernières années, une période de régime sec nous attend. Les craintes de chômage (perte d’emploi) seront à l’ordre du jour et les conditions drastiques de crédits feront le reste. Les acquéreurs motivés n’auront plus les moyens de payer de tels prix. Ainsi, d’après le dernier sondage effectué le 6 avril par Drimki, 15% seulement des ménages déclaraient qu’ils entendaient conserver leur projet immobilier dans les 12 mois à venir.
Les notaires anticipent une chute des prix de 10 à 15%
Si les notaires eux-mêmes anticipent une baisse des prix de l’ordre de -10% à -15%, beaucoup d’observateurs comprennent donc que cela pourrait être aisément le double. Pour le Président du Conseil supérieur du notariat (CSN), Jean-François Humbert, la crise immobilière à venir sera au minimum de l’acabit celle de 2012/2013... Tout en ajoutant, voire pire. Du côté des agences immobilières, l’heure est plutôt à la survie qu’au jeu des estimations des baisses de prix. Selon la FNAIM, dans un communiqué du 15 avril, ce serait 3.000 agences immobilières dont la pérennité serait actuellement en jeu.
Chute des prix de -15% à -30%, de 2020 à 2021
Tout semble converger pour une une chute des prix de -15% à -30%. Tout dépendra de la détresse de l’économie française à la fin de la crise sanitaire, si toutefois, celle-ci peut être identifiée. Si le virus continuera de roder, nos habitudes de consommation devront changer. N’oublions pas que la grippe saisonnière de 2015, possède, encore pour le moment, un bilan plus meurtrier que le COVD19 en France. Et pourtant la mobilisation nationale avait été pour le moins réduite. C’est dire si nous sommes loin d’en avoir terminé.
Notre sélection des 3 meilleures offres de livrets épargne
TOP
OFFRES
DÉTAILS
EN SAVOIR +
🥇 1
RENTABILIS Monabanq Taux boosté de 3.00% brut, pendant 12 quinzaines.
Les offres promotionnelles sont soumises à conditions.
📧 Newsletter FranceTransactions.com
👉 Abonnez vous à notre lettre quotidienne. Plus de 90.000 lecteurs font confiance à la newsletter de FranceTransactions.com pour mieux être informés sur l’épargne et les placements. Lettre gratuite, sans engagement, sans spam, dont le lien de désabonnement est présent sur chaque envoi en bas du courriel. Recevez tous les jours, dès 9 heures du matin, les infos qui comptent pour votre épargne.
Sans surprise, la récession va pousser les taux des crédits immobiliers à la hausse, amorçant ainsi la fin de l’euphorie immobilière. Le marché immobilier est à l’arrêt, et le retournement tant attendu (...)
Le marché de l’immobilier est d’ores et déjà impacté par la récession qui arrive. Les faits sont là, paiement des loyers suspendus ou différés (de 15% à 30% des locataires concernés), demande locative en (...)
Les marchés financiers sont en proie à une véritable débâcle, d’une violence sans précédent. L’ampleur cette récession économique à venir, inéluctable, reste la principale inconnue. Les épargnants sont (...)
Selon les derniers chiffres publiés par ImmoStat ce jour, en Ile-de-France, le montant global des investissements en immobilier d’entreprise pour le T1 2019 est de 2,4 milliards d’euros, soit une (...)
L’acte de vente d’un logement neuf ou ancien pourra être signé à distance au moyen de la signature électronique recueillie par le notaire sur tout le territoire, en vertu d’une dérogation qui durera (...)
Investir à crédit dans l’immobilier nécessite des précautions. Il faut toujours pouvoir rembourser son crédit bancaire sans percevoir le moindre revenu du bien financé. De nombreux investisseurs (...)
Avec 185 milliards d’euros de déficit supplémentaires, le gouvernement reconnait que la récession à venir sera bien plus important qu’anticipée, il y a seulement 10 jours de cela. La crise sera (...)
La fin du confinement est attendu avec espérance par les acteurs du marché de l’immobilier. Et les sondages dans ce sens se succèdent, près de 50% des projets immobiliers seront repris dès la fin du (...)
Les agences immobilières peuvent rouvrir à partir du lundi 11 mai, et les visites vont pouvoir reprendre. Les professionnels restent largement secptiques sur une reprise du marché, les particuliers (...)
Darwin, société de gestion récente, annonce le lancement de son premier fonds, Darwin RE01, une SCPI multisectorielle, pan-européenne, 100% digitale et à (...)
FranceTransactions.com : 1er guide indépendant de l'épargne de France, en ligne depuis 23 ans.
Les articles et commentaires publiés sur le guide, tout comme les opinions personnelles publiées sur FranceTransactions.com ne sont aucunement des conseils en investissement au sens des articles L. 321-1 et D. 321-1 du Code Monétaire et Financier. L'activité de conseil en investissements financiers est réglementée.
Afin d'être conseillé personnellement, un conseiller en gestion de patrimoine, indépendant ou non-indépendant, est à consulter.