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Match Private Equity contre Produit Structuré : choisir entre la peste et le choléra ?

Les publicités sont nombreuses, toujours la même accroche, des rendements potentiellement élevés, entre le pseudo private equity version démocratisée et les fonds à formule renommés produits structurés, les épargnants avides de gains importants peuvent prendre cher. Un tri s’impose.

Private Equity ou Produit Structuré ? Choisir entre la peste et le choléra ? © stock.adobe.com

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Le miroir aux alouettes des hauts rendements

Vous vous rappelez des SPAC ? Il fallait se dépêcher d’investir, des rendements terribles, des affaires en OR. Après quelques déconfitures, votre conseiller financier vous en parle désormais sans doute un peu moins. Peu encore de cela, il fallait miser sur les NFT, des investissements prometteurs. Des exemples de fortunes réalisées en quelques mois seulement. Même le journal économique de référence, Le Parisien (ironie, quand tu nous tiens...) relatait avec merveille, ces fortunes latentes construites sur des achats programmés sur des cryptoactifs. Certains CGP s’étaient même spécialisés dans les NFT. Désormais, il se sont reconvertis et s’orientent vers du pur "classique", Bitcoin et Ethereum. À la clé, des plans d’achats réguliers pour être certain de ne jamais rien gagner et de se retrouver avec un cours moyen d’achat. La belle affaire. J’oubliais, la dernière vague tendance, le metaverse et son univers parallèle, la révolution. Il fallait investir dans l’immobilier virtuel, des rendements locatifs à deux chiffres. Même les CGP de la vieille école semblaient séduits. C’est dire si les mirages peuvent séduire même ceux qui ont connus ces trois dernières crises financières. Des entreprises de renom ont cédé au vent spéculatif... Vous en entendez encore parler ? Mais le feu de paille du moment, c’est évidemment l’Intelligence Artificielle ! Il faut investir... Nvidia, Microsoft et les autres valeurs IA grimpent, un tel engouement fait plaisir à voir. L’intelligence artificielle est à son 3e lancement auprès du grand public, les deux précédents ont été des échecs cuisants. Je faisais partie de la première vague, les plus anciens se souviendront des systèmes experts à base d’intelligence artificielle (Prolog, Lisp, moteurs d’inférences, années 1990). L’on sait où tout cela a finit... Alors l’IA générative, on en reparle dans quelques années. Toujours dans ce cadre, les deux pépites vendues outrageusement par les intermédiaires financiers sont le Private Equity et les fonds à formule, oups, pardon, les produits structurés, cela fait plus chic et moins attrape gogos. Et là, comme pour tous les placements, si l’on ne fait pas le tri, l’on peut prendre cher. En Angleterre, la terre tremble déjà sous les pieds des détenteurs de lignes de Private Equity, c’est sauve qui peut chez les fonds de pension, car les valorisations donnent toujours dans le grand n’importe quoi. Alors accrochez-vous aux performances du passé, car les futures risquent bien de ne pas être bien terribles.

Démocratisation du Private Equity ? Une vaste fumisterie !

La démocratisation du Private Equity n’est qu’un argument marketing. Si le ticket d’entrée était fixé à 100.000€ et davantage, c’est essentiellement parce que le marché du financement des sociétés non cotées est structuré ainsi. Couper les participations en de multiples parts de montants très réduits n’est que source de frais, une multiplication des intermédiaires, et des frais de gestion supplémentaires. Le rendement global n’étant pas plus élevé, forcément, en "démocratisant" le private equity, les rendements seront plus faibles. Par ailleurs, il faut savoir que de nombreux institutionnels se sont détournés de ces investissements dans les sociétés non cotés. Pour rappel, non coté, ne veut pas dire que les investissements dans ces sociétés ne peuvent pas être en perte totale, au contraire. Il faut considérer que plus de 10% de ces sociétés financées feront faillite. Ainsi, des sociétés de financement du non coté ont souhaité sortir de leurs investissements avant la forte remontée des taux d’intérêts, source évidente d’ennuis à venir. Afin de revendre les parts facilement, ils ont donc tout simplement découper leurs avoirs en petits morceaux afin qu’elles soient achetables par des particuliers... Alors la démocratisation du private equity, ce n’est qu’une vase fumisterie.

Private equity : un marché en crise

Il suffit d’écouter les ondes radios afin d’entendre les multiples difficultés que rencontrent les sociétés pour se financer. Les fameuses French Tech et autres ne bénéficient plus, comme toutes les entreprises du reste, de sources de financement éternelles. Tout ceci pour confirmer que ce n’est pas parce que tout le monde parle d’un sujet d’investissement, repris (trop) largement sur des médias nationaux de grande audience, qu’il s’agit de bonnes affaires. Loin de là. Un tri pertinent s’impose. Pour le private equity et les fonds à formule (produits structurés), c’est pareil. Certains sont de relatifs supports acceptables et d’autres, juste des bouilloires pour saisir les gogos avides de gains, pas rapides, pour le coup. En effet, dans les deux, l’investisseur ne sait pour combien de temps son capital sera mis au travail. Ni même s’il pourra le revoir un jour, car ces deux produits sont à risque de perte en capital. Mais tant qu’aucun cadavre ne remonte à la surface, personne n’en parle vraiment. Regardez du côté des SCPI, toutes ne sont pas mauvaises, loin de là, mais une fois que deux ou trois affichent une chute de plus de 10%, bizarrement, les médias nationaux se calment sur le sujet et font volte-face, la crise et les superlatifs sont enclenchés...

De juteuses commissions pour les intermédiaires

Un seul rendement est certain. C’est celui que va empocher votre intermédiaire financier. Très lucratifs pour les courtiers et autres intermédiaires financiers, en termes de commission rétrocédées sur les frais (plus de 1% des encours !), les produits structurés et autres fonds de private equity sont-ils tout autant attractifs pour les épargnants ? Entre rendements potentiels qui ne seront pas toujours atteints et prise de risque de pertes en capital, en passant par la non liquidité des placements, cela fait beaucoup de contraintes dans ce monde incertain. Ces produits financiers auraient bien moins de superbe que certains conseillers financiers, parfois pourtant ô combien sympathiques, hyper médiatisés radio et TV, tentent de le faire croire. La distribution de produits financiers est une activité commerciale avant tout. Séduire pour vendre plus facilement. Et pourtant le bébé n’est pas à jeter avec l’eau du bain, là encore une sélectivité s’impose.

Rappel du niveau du rendement du sans risque

Le rendement du sans risque en France est de 3,00 %. C’est le taux net d’impôt du livret A. Les épargnants les plus avertis pourront même rétorquer que le taux de référence du sans risque en France, c’est 5,00 %, le taux du LEP. Mais ce placement est réservé à seulement 30% des Français. Conservons donc le 3% comme de référence. Cela coïncide d’ailleurs avec le taux de rendement des meilleurs fonds euros du marché, même si quelques fonds euros pépites devraient dépasser allégrement les 3% en 2023.

Placements à risques, dans tous les cas

Que ce soit pour le Private Equity ou pour les produits structurés, dans tous les cas, ce sont des placements à risque de perte en capital. Même si l’on vous promet un capital et un rendement garanti à l’échéance, ces produits financiers sont des placements à risque, car l’épargnant n’est jamais assuré de voir cette fameuse échéance.

Des frais élevés

Plus de 3% en private equity, allant jusqu’à 5% ! Là encore, les frais sont importants. Le private equity est plus gourmand en frais que les produits structurés. L’on a vu pourquoi. Concernant les produits structurés, selon les produits, c’est plus subtil. Les frais de gestion internes au produit s’empilent avec ceux de l’enveloppe, le contrat d’Assurance-Vie. Sur ce dernier point, les épargnants se prennent souvent les pieds dans le tapis. Entre frais de gestion à déduire, et éventuels frais de souscription, le rendement objectif promis n’est donc jamais atteint, car toujours brut des frais. Le seul plus, c’est l’enveloppe assurance-vie qui la procure en incluant les potentielles plus-values dans l’abattement annuel. Sous réserve que l’épargnant pense à purger ses plus-values au fil des années, après 8 années d’ancienneté de son contrat.

Produit structuré

Des petites usines à gaz à comprendre pour des prises de risques et des potentiels rendements qui n’ont rien de merveilleux. Alors que placer son argent peut rapporter du 4%, sans frais, sans risque, avec des comptes à terme, sur un horizon de 5 ans (cas des offres CIC par exemple), les intermédiaires continuent de proposer des produits faisant miroiter des rendements, certes plus élevés, mais pas dénués de risques et de frais.

Private equity, une mode qui devrait se démoder rapidement avec les premiers cadavres

Le private equity, aussi appelé "capital-investissement", est l’investissement en capital de PME ou TPE généralement non cotées en bourse. L’objectif d’un fonds de private equity est d’entrer au capital d’entreprises relativement petites, pour financer leur amorçage et leur développement, et contribuer ainsi à l’accélération de leur croissance. La France est pratiquement la championne (n° 3 en 2023) du monde dans ce domaine. C’est bien là que le doute s’installe. Car entre promettre et faire, il existe une différence notoire. Les idées sont bien là, mais pour les réaliser, c’est plus délicat. Et si les particuliers peuvent goûter au Private Equity, c’est tout simplement car les grands argentiers n’en veulent plus. Trop de risques ! Des valorisations hasardeuses ! Ce n’est donc en rien une démocratisation, mais bien un recyclage des miettes en bonne et due forme. Il faut bien que les institutionnels revendent leur parts à quelqu’un. Et comme les particuliers ne regardent que les performances passées, ce n’est pas difficile à vendre.

Private equity : des rendements historiques à ne pas considérer !

Les performances passées ne préjugent en rien de celles à venir. Cette phrase veut dire quelque chose ! Inutile donc de succomber à ces rendements historiques à 2 chiffres, c’était avant ! Les rendements historiques en private equity du passé sont ubuesques et sont liés à d’anciennes pratiques de valorisation qui n’ont plus cours. La fin de l’argent gratuit est passé par là, et les sociétés cotées des centaines de millions sans avoir généré un chiffre d’affaires significatif ne sont plus valorisées au même niveau. D’ailleurs, si vous observez avec attention les rendements qu’affichent certains courtiers en placements financiers, ils ont choisi une période faste du private equity afin d’afficher un rendement moyen annuel de 12.2%. Les chiffres s’arrêtent en 2021, car en 2022, la chute des rendements n’aurait pas été favorable.

Le tri... Rien que le tri

Tout n’est pour autant à rejeter. Comme pour les SCPI, il ne faut toutefois pas suivre la foule comme un mouton à tondre de plus. Certains de ces produits peuvent mériter le détour, mais ils ne sont pas les plus souscrits. Comme d’habitude, les meilleurs produits n’ont pas réellement besoin de publicité. Alors entre les fonds de private equity et de produit structuré, les fonds monétaires et fonds obligataires datés trouvent un écho favorable aux oreilles des épargnants les plus averses aux risques. Ces derniers fonds ne sont pourtant pas sans risque, mais proposent davantage de transparence et sont bien plus faciles à comprendre. Une des recommandations de l’AMF étant de n’investir que sur ce que l’on comprend...

Alors, c’est comme pour certains jeux, les seuls gagnants sont ceux qui ne jouent pas. Entre la peste et le choléra, le bon fonds euros à plus de 3% tu prendras. Cet article n’a pas été généré par une IA élevée aux suppositoires pour endormir les investisseurs, j’espère que vous l’aurez noté. Que le contenu vous plaise ou pas, ce qui compte est la diversité des points de vue. Ce n’est pas un article d’information journalistique, mais une présentation de mon opinion. Et non, je ne suis pas énervé :)

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