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Pauvreté en France, des chiffres accablants, Macron a-t-il vraiment un plan anti-pauvreté efficace ?

Alors que plus de 14% des Français sont sous le seuil de pauvreté (chiffres 2015), le gouvernement lance son plan pauvreté (ie, anti-pauvreté), 8 milliards d’euros sur 4 ans. Un chantier titanesque tant la situation est difficile. Pauvreté ne rime pas toujours avec chômage. Quand avoir un travail ne permet plus de se sortir de la pauvreté, c’est qu’il est temps de revoir le système en profondeur.

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Pauvreté en France, des chiffres accablants

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Selon les chiffres publiés par la DREES, en 2015, 8,9 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (14,2 % de la population). Pour ces ménages, dont le niveau de vie est inférieur à 1 015 euros par mois, les prestations sociales dans leur ensemble représentent 41 % de leur revenu en moyenne (14 % d’allocations logement, 13 % de minima sociaux, 11 % de prestations familiales et 2 % de prime pour l’emploi et RSA activité).

Les prestations sociales et la fiscalité directe réduisent le taux de pauvreté de 8,1 points. L’effet de la redistribution est particulièrement marqué pour les familles monoparentales (-19,6 points pour celles avec au moins 2 enfants), pour les personnes de moins de 20 ans (-13,1 points) et pour les personnes en situation de handicap (-11,8 points). Les prestations familiales, les aides au logement et les minima sociaux réduisent d’environ 2 points chacun le taux de pauvreté.

4,15 millions de personnes sont allocataires de minima sociaux fin 2016. Avec les conjoints et les personnes à charge, 7 millions de personnes sont couvertes, soit 11 % de la population. En termes de dépenses, cela représente, en 2016, 26,2 milliards d’euros (1,2 % du PIB). Pour la première fois depuis la crise de 2008, le nombre d’allocataires des minima sociaux diminue (-1,8 % en 2016), principalement en raison de la baisse du nombre d’allocataires du RSA (-4,3 % en 2016) et de l’ASS (-3,9 %), deux minima particulièrement sensibles à la situation du marché du travail.

RSA : 32% des bénéficiaires salariés sont en CDI

12 % des bénéficiaires du RSA sont salariés, fin 2015. Parmi eux, 32 % sont en CDI, 22 % en CDD, 16 % salariés de particulier employeur, 11 % en emploi aidé. 64 % travaillent à temps partiel. Leur salaire net médian est de 8,40 euros par heure contre 11,40 euros nets pour l’ensemble des salariés. 25 % des bénéficiaires du RSA sortent des minima sociaux d’une fin d’année à la suivante (dont la moitié pour au moins 5 ans). Néanmoins, la persistance dans les dispositifs reste forte : 20 % des bénéficiaires du RSA ont passé les dix dernières années dans les minima sociaux et 49 % au moins les 4 dernières années.

Plan pauvreté, les principales mesures

  • Crèches ouvertes aux enfants de quartiers proiritaires,
  • CMU (Couverture Maladie Universelle) étendue à plusieurs millions de personnes,
  • Mise en place de dispositifs d’insertion par l’activité économique,
  • Revue des minima sociaux (Refonte en une seule allocation ?),
  • Obligation de formation jusqu’à 18 ans (au lieu de 16 ans actuellement).

Le plan Macron, du travail pour les 16-24 ans

  • Formation jusqu’à 18 ans

L’école ne sera pas obligatoire jusqu’à 18 ans, mais la formation, oui : une bonne ruse. Afin de compter moins de chômeurs, il suffit qu’ils ne soient comptabiliser. Ainsi, le gouvernement s’apprête à proposer l’école obligatoire jusqu’à leur 18 ans.

  • chantiers d’insertion

l’augmentation du nombre de chantiers d’insertion. Une piste développée il y a quelques mois dans un rapport remis au gouvernement par le président du groupe SOS, Jean-Marc Borello. Ces chantiers sont conventionnés par l’État et les personnes qui en bénéficient sont payées au minimum au SMIC.

  • Simplification des aides
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L’un des principaux problèmes aujourd’hui, c’est que 30% des personnes qui pourraient bénéficier d’aides ne les réclament pas. En cause : trop de paperasse, manque d’informations... La solution ? Ce serait la mise en place d’un versement social unique devrait donc entrer progressivement en vigueur d’ici un à deux ans. À terme, les aides sociales (APL, allocations familiales, allocation adultes handicapés...) devraient donc être versées au même moment, revalorisées en même temps, automatisées et elles devraient prendre en compte les revenus de l’année en cours, et non comme parfois aujourd’hui, les revenus datant de deux ans plus tôt.

  • Minimas sociaux, la grande fusion

Fusionner les minimas sociaux ? Plusieurs missions parlementaires sont en cours pour vérifier la possibilité d’une éventuelle fusion entre le RSA et l’ASS, l’Allocation de solidarité spécifique. Le point soulevé par plusieurs associations, c’est que "toute fusion qui ne fait pas de perdants pourrait coûter plusieurs milliards d’euros". Des arbitrages sont donc encore en cours à ce sujet.

  • Familles monoparentales
    Des aides financières pour les familles monoparentales seront également développées. Début juin, Agnès Buzyn avait annoncé sur l’antenne de RTL la création d’un tiers payant pour les femmes qui cherchent à faire garder leur enfant, qui n’en ont pas les moyens et qui, de fait, renoncent à prendre un emploi. Le but sera de pouvoir payer plus facilement une assistante maternelle, pour retourner avoir plus de chance de retrouver du travail.
  • Des petits-déjeuners à l’école

Les communes, les écoles pourront mettre en place un système de petits-déjeuners pour leurs élèves. Une dotation leur sera versée pour s’organiser territoire par territoire, en proposant par exemple au maraîcher un partenariat, en valorisant les circuits-courts, le bio, les parents volontaires, les associations. Avec des systèmes au choix : soit une fois par semaine, soit tous les matins avant l’école, pour tout ou partie des élèves. Les dotations envisagées seraient de l’ordre de 2.000 à 5.000 euros par an en fonction du nombre de classes de l’établissement.

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