Exonération des plus-values immobilières en 2024 : une aubaine ou un rêve ?

Alors que le marché de l’immobilier est en retournement de tendance en France, le projet de loi de finances pour 2024 pourrait inclure une nouvelle mesure en faveur des propriétaires de résidences secondaires.

jeudi 28 septembre 2023, par Denis Lapalus

L’immobilier en crise en France

Comme dans nos pays voisins, le marché de l’immobilier en France est entré dans une zone de turbulences. Un fort ralentissement des transactions lié évidemment au retour du monde de la finance sur ses pieds. Il faut également signalé que les deux années précédentes ont signé des records historiques sur ce point. Les conditions de financement reviennent à la normale. Les taux des crédits immobiliers restent encore acceptables, proches des 5% sur 25 ans. Toutefois, ils n’ont plus rien à voir avec les taux pratiqués ces derniers mois. Ce qui frappe sur ce marché de l’immobilier français, c’est le niveau des prix des biens immobiliers. Largement surévalué. La bulle immobilière post-covid a été largement boostée par ces taux historiquement faibles. Une correction serait saine.

Des propositions pour 2024

Afin de tenter de redynamiser le marché de l’immobilier, le député Renaissance Daniel Labaronne propose d’exonérer de prélèvements sociaux et d’impôt les plus-values réalisées sur les ventes de résidences secondaires en 2024. Pour être clair, cette proposition, pour le moins favorable aux propriétaires de résidences secondaires, n’a que peu de chance d’aboutir. Certains diront même, aucune chance d’aboutir. La tendance serait même inverse, pour une taxation plus élevée des plus-values immobilières portant sur les résidences secondaires.

Des conditions d’application

La proposition impose que la résidence secondaire cédée devienne soit une résidence principale, soit une résidence secondaire mise en location. Autant dire que l’effet d’aubaine est évident.

Inciter à vendre les résidences secondaires

Les résidences secondaires posent souci dans de nombreuses communes, devenues dortoirs l’hiver, et surpeuplée l’été. Cette mesure permettrait elle de changer la donne ? Probablement pas, le souci n’étant pas à ce niveau. Ces communes ne sont pas suffisamment attractives pour que l’ensemble des résidences secondaires soient louées. Le marché locatif n’est pas autant étoffé et si peu rentable, que peu d’investisseurs se lanceront dans ces paris financiers.

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