Les recettes fiscales font un tabac, confinements obligent, 1.800€ de taxes par fumeur !
Comme à chaque annonce de confinement, ce sont des bouchons de plusieurs kilomètres aux frontières. Les Français font le stock de cigarettes moins chères. Les recettes fiscales 2020 liées au tabac sont en forte hausse en France, confinements obligent.
vendredi 2 avril 2021, par Denis Lapalus
Le bilan annuel 2020 des Douanes montre une inflexion des recettes douanières. Toutefois, le marché du tabac ne cesse de battre record sur record en termes de rentrées fiscales. Avec un prix moyen du paquet de cigarettes supérieur à 10€ pour la première fois en 2020, les rentrées fiscales dépassent désormais les 15 milliards d’euros. Les fraudes et contrebandes souffrant également des périodes de confinement.
Encore de longs bouchons... Et 15,3 milliards de taxes payées en 2020
Un rituel du confinement. Comme à chaque annonce de confinement, certains Français se sont rués vers les pays frontaliers afin de faire le stock de cigarettes, à meilleur prix. Si la consommation de tabac est en baisse sensible, les recettes ne cessent de grimper. Le prix des cigarettes étant en hausse constante. En 2020, ce ne sont pas moins de 15.3 milliards d’euros de taxes collectées sur les tabacs. Ces recettes, qui n’avaient jamais été aussi élevées, dépassent les prévisions de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, qui avaient déjà été revues à la hausse au début du mois d’octobre.
+14.18% de recettes fiscales supplémentaires sur le tabac en 2020
Les taxes sur le tabac ont ainsi grimpé à 15,3 milliards d’euros en 2020, contre 13,4 milliards en 2019, indique le document des Douanes. Ces recettes, qui n’avaient jamais été aussi élevées, dépassent les prévisions de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, qui avaient déjà été revues à la hausse au début du mois d’octobre.
Tabacs : des saisies en baisse, confinements obligent
Les agents des Douanes ont intercepté 285 tonnes de tabac de contrebande sur le territoire et en haute mer l’an passé et quasiment rien à l’étranger, contre 382 tonnes en tout en 2019 (360 et 22 hors des frontières). « La baisse s’explique notamment par la crise et les restrictions de circulation qui ont affecté tous les trafics, obligeant les réseaux criminels à réorganiser leurs filières », indique le rapport.
Prix du tabac : j’arrête de fumer et je commence à économiser !
Le rapport rappelle à cet effet qu’un nouveau plan d’action de lutte contre le trafic de tabac a été mis en place pour la période 2020-2021. Il met à contribution le réseau des 24.000 bureaux de tabac du territoire, dont 90 % ont pu rester ouverts pendant le confinement. Ceux-ci peuvent apporter des renseignements précieux aux Douanes. Une application « stop Trafic Tabacs » a d’ailleurs vu le jour pour leur permettre d’effectuer des signalements. Les douaniers cherchent notamment à « mieux appréhender les circuits et filières approvisionnant le marché en Ile-de-France ».