Hausse record du prix du Gaz au 1er octobre 2021 : +12.6% !

Nouveau record de hausse de prix du Gaz, +57% depuis janvier 2021. Une inflation passagère ? Non ! Les prix du gaz ne devraient pas baisser pas avant 2023 selon la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE).

mardi 28 septembre 2021, par Denis Lapalus

Attention : la mise en place du bouclier tarifaire contre la hausse des prix de l’énergie ne sera effectuée qu’à compter du mois de novembre 2021. Contrairement à ce qui est évoqué çà et là, cette hausse du prix du Gaz de 12.6% applicable dès le 1er octobre 2021 sera donc bien appliquée.

Hausse record des prix du gaz au 1er octobre

Après une forte hausse du prix du gaz au mois de septembre (+7.9%), comme attendu, le tarif réglementé du gaz va continuer fortement d’augmenter au 1er octobre 2021 : pas moins de 12,6 % de hausse de prix, selon la Commission de régulation de l’énergie. La hausse depuis le début d’année ressort à +57 %. Une évolution qui s’explique par la forte hausse des prix du gaz sur le marché mondial. Hors taxe, la hausse des tarifs réglementés pour octobre est de 13,9 % et, dans le détail, de 4,5 % pour les utilisateurs de gaz pour la cuisson, de 9,1 % pour ceux qui ont un double usage (cuisson et eau chaude) et de 14,3 % pour les foyers qui se chauffent au gaz. Depuis janvier, la progression TTC atteint + 58,9 %. Parmi les 7,6 millions de consommateurs résidentiels disposant d’un contrat en offre de marché, environ 5,5 millions ont souscrit une offre à prix fixe et ne sont donc pas concernés par les évolutions mensuelles du tarif réglementé.

📌 Le prix du Gaz n’augmentera plus avant le 1er janvier 2023.

La hausse du prix du Gaz prévue début octobre 2021 est maintenue © FranceTransactions.com/stock.adobe.com

3 millions de consommateurs concernés

La CRE précise que les tarifs réglementés concernaient, au 31 août, « environ 3 millions de consommateurs résidentiels » sur les 10,5 millions que compte la France, « dont 2,77 millions chez Engie ». « Ils représentent seulement 7,5 % de la consommation nationale de gaz », souligne l’instance. Pour aider les plus précaires à faire face à la hausse du prix de l’énergie, le gouvernement a annoncé, le 15 septembre, la création d’une prime énergie, d’un montant de 100 euros, celui-ci sera envoyé à 5,8 millions de ménages d’ici à décembre. Le chèque énergie, de son côté, sera adressé courant février-mars 2022, d’un montant sensiblement revu à la hausse, selon les ressources financières des ménages.

Une hausse record

Cette hausse record est observée dans tous les pays européens et asiatiques. Elle s’explique par la reprise économique mondiale observée depuis plusieurs mois et par la forte augmentation des prix du gaz sur le marché mondial due à un contexte exceptionnel :

  • le marché du GNL est très tendu, avec des prix asiatiques en hausse continue, conduisant à diminuer fortement l’offre en Europe (par exemple, 13 navires arrivés en Europe en juillet 2021 contre 22 en juillet 2020) ;
  • les niveaux des stockages européens sont au plus bas depuis des années, et doivent être reconstitués rapidement pour l’hiver ;
  • le faible niveau des stockages maintient le marché particulièrement sensible aux problèmes de maintenance (Nord Stream, Yamal).

Fin des tarifs réglementés de vente de gaz au 1er juillet 2023

Les tarifs réglementés de vente de gaz disparaitront le 1er juillet 2023. Au 30 juin 2021, environ 2,8 millions de consommateurs résidentiels sur un total de 10,7 millions (soit 26%), sont titulaires d’un contrat au tarif réglementé de vente de gaz naturel auprès d’Engie en France. Par ailleurs, environ 280 000 clients disposent d’un contrat au tarif réglementé auprès de leur entreprise locale de distribution (ELD). Au contraire des tarifs réglementés de vente d’Engie, l’évolution des tarifs réglementés de vente respectifs des ELD est trimestrielle ou annuelle selon les cas.

Évolution des prix du gaz dans les mois à venir

La Commission de régulation de l’énergie dit anticiper « un maintien de ces niveaux de prix très élevés pendant l’automne 2021 et l’hiver 2021-2022, puis une baisse à partir du printemps et de l’été 2022, avant un retour à la normale pour l’année 2023 ». « La CRE étudie avec la Direction générale de l’énergie et du climat des solutions pour passer l’hiver et profiter de la baisse des prix de gros prévue à partir du printemps », ajoute-t-elle.

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