Prix des carburants : de nouveau proche des records historiques

Les automobilistes sont énervés, le prix des carburants deviennent de nouveau hors de prix. La longue hausse du prix du pétrole brut depuis le début d’année s’est accélérée dernièrement suite aux sanctions infligées par les USA à l’Iran et à ses pays clients. Cette hausse du pétrole se paie cash à la pompe. Le prix du litre d’essence avoisine les 1.60€. Si le cours du pétrole continue de grimper, la barre des 2€ pourrait être franchie.

lundi 6 mai 2019, par FranceTransactions.com

Envolée du prix du baril de pétrole

Évolution du prix de baril de pétrole (Brent, Mer du Nord) en USD © Copie écran TradingView

Les automobilistes pestent sur les taxes, ces dernières représentent à elles-seules une part importante du prix de litre d’essence. Cependant, les dernières hausses de prix des carburant n’ont rien à voir avec les taxes. Il s’agit bien de l’envolée du prix de la matière première : le pétrole brut, dont les cours sont l’objet de spéculations financières.

Ainsi Le Parisien rappelle à ses lecteurs combien le prix des carburants est actuellement élevé : le itre de sans-plomb 95 s’affichait ainsi dans les stations-service à 1,58 € en moyenne fin avril. Et à 1,48 € pour le diesel. Soit une hausse de 17 centimes pour le diesel ; et de 10 centimes pour le SP 95. Le sans-plomb n’a jamais été aussi cher depuis avril 2013. Et le diesel frôle son record historique d’octobre 2018.

Cette remontée des prix n’arrange pas les affaires de l’exécutif, même si ce dernier affiche un optimisme de circonstance. « La hausse n’est pas liée à la fiscalité, explique ainsi un conseiller. Peut-être que par rapport à la dernière fois, il y aura une plus forte compréhension de la part des Français sur la raison de l’augmentation des prix. ».

Sur un litre à 1,60 €, l’État récupère 1 €

Sur un litre de carburant vendu 1,60 € à la pompe, un euro part dans les poches de l’État. Ce qui représente une manne de 34 milliards d’euros (Mds€) par an, que le gouvernement n’a aucunement l’intention d’assécher. Pourtant le 27 novembre dernier, lors d’un discours à l’Élysée, Emmanuel Macron avait indiqué la possibilité de « permettre d’avoir tous les trimestres un rendez-vous qui permette d’atténuer l’effet pour nos concitoyens, s’il devait y avoir une envolée des cours mondiaux. »

Toujours pas de taxe carbone flottante

Mieux, trois mois plus tard, en février, la grogne populaire n’étant pas retombée, le président de la République avait émis, cette fois-ci pendant un débat avec les élus de la région Grand Est, l’idée de rendre cette fameuse taxe carbone flottante, c’est-à-dire de l’adapter en fonction des cours du baril pour atténuer les prix à la pompe. Au lieu de quoi, le gouvernement préfère inciter les automobilistes à acheter des véhicules plus récents, moins gourmands en carburant, voire des modèles hybrides ou électriques, grâce à une prime à la conversion améliorée.

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