Finance verte : une nouvelle unité de compte dédiée au climat dans vos contrats d’assurance-vie dès 2018
Dès 2018, une unité de compte, nommée Climat, devrait vous être proposée dans vos contrats multisupports. La finance verte existe d’ores et déjà en France, pays leader pour la mise en place des obligations vertes (Green bonds) depuis 2016. L’impact réel de ces fonds verts sur le climat reste encore à prouver, mais l’intention est présente, c’est déjà un pas en avant...
mardi 12 décembre 2017, par Denis Lapalus
Lors du "Climate Finance Day" du 11 décembre 2017, Bruno Le Maire a annoncé la création d’un support en unité de compte labellisé "climat" pour les détenteurs d’un contrat d’Assurance Vie.
Le ministre de l’Economie et des Finances, qui concluait une conférence sur la finance verte organisée à la veille d’un sommet sur le climat, a indiqué qu’il s’agissait d’offrir aux Français la possibilité de financer par leur épargne la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique.
La création d’un nouveau support en ce sens pour l’assurance vie, le placement financier privilégié des Français, interviendra dès l’année prochaine.
Concrètement, qu’est-ce que la finance verte ?
Il s’agit essentiellement de fonds contribuant à la transition énergétique. Ce marché est né seulement en 2016, avec en France, la première émission d’obligations vertes (Green bonds). L’engagement écologique des obligations vertes est également liée à celle d’investissements responsables (ISR). Les critères de définition des obligations vertes se précisent d’année en année au niveau mondial. Les impacts réels sur la planète et le climat ne sont pas quantifiables, ce marché de niche reste encore balbutiant, mais l’initiative est là. L’épargne salariale possède d’ores et déjà ses fonds ISR et le développement de la finance verte reçoit un accueil favorable auprès des particuliers.
Le LDDS se met également au vert
Quant au LDDS, Bruno Le Maire a jugé que la part de la collecte de ce livret défiscalisé investie dans la transition énergétique -* 10 milliards sur un encours de plus de 100 milliards ces quatre dernières années -* était trop limitée. "Désormais, chaque euro placé dans un LDDS centralisé à la Caisse des dépôts sera associé à un projet contribuant effectivement à la transition énergétique ou à la réduction de l’empreinte climatique de notre modèle économique", a-t-il dit.