Pour l’AFER, le gouvernement ne changera pas la fiscalité de l’assurance-vie, du moins sur la partie succession
Les Assises de l’épargne de l’AFER ont tenté de rassurer les épargnants. Comme chaque année, les débats concernant la loi de finances pour l’année à venir donnent des sueurs froides aux épargnants. Le pactole de l’assurance-vie étant une cible facile pour des finances de l’État en mauvaise passe. Cette année, le doute sur la pérennité des fonds euros renforcent la défiance vis à vis du placement préféré des Français.
mercredi 30 octobre 2019, par Denis Lapalus
Devant plus de 1500 adhérents réunis hier soir au Théâtre du Châtelet pour les Assises de l’Afer, Gérard Bekerman, Président de l’Association française d’épargne et de retraite (Afer), a réaffirmé avec force son appel en faveur de la stabilité juridique et fiscale de l’assurance-vie et de l’héritage, à laquelle certains députés avaient tenté de s’attaquer en 1ère lecture du projet de loi de finances pour 2020.
Pas de remise en cause de l’avantage fiscal en cas de dénouement du contrat (décès de l’assuré)
Les craintes des épargnants étaient grandes, notamment concernant la fiscalité de l’assurance-vie applicable lors de la transmission du capital, suite au décès de l’assuré. Les Assises de l’AFER auront permis de recevoir une réponse claire sur ce point. Le gouvernement n’ira pas chercher des recettes supplémentaires de ce côté. Ainsi, cet appel a été entendu par la Secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher, qui a renouvelé lors de son allocution l’engagement pris par le Président de la République de ne pas toucher aux règles applicables aux héritages. Il est à noter que cela ne concerne spécifiquement l’assurance-vie. La fiscalité évoquée jusqu’à maintenant concernant spécifiquement les fonds euros.
Confiance renouvelée dans les fonds euros
Dans un contexte de taux d’intérêt négatifs, Gérard Bekerman a également insisté sur le besoin d’équilibre, nécessaire à une juste rémunération de l’épargne. Convaincu que le mouvement des taux négatifs est réversible, le Président de l’Afer a renouvelé sa confiance dans les fonds en euros et appelé au respect de l’épargnant : « Ce n’est pas par la contrainte mais par la liberté qu’on convaincra les épargnants de s’ouvrir à d’autres formes de produits d’épargne. »
Les fonds verts comme alternative aux fonds euros ?
Sur le financement de l’économie par l’assurance vie, Gérard Bekerman a exprimé sa volonté de faire de l’Afer un acteur majeur des transitions en cours : « On ne peut pas construire l’avenir avec les recettes du passé – aussi bonnes qu’elles aient été. Le devoir de l’Afer est de trouver des solutions. Je suis pour les fonds verts, la transition écologique, la French Tech : pas seulement parce que c’est rentable, pas seulement parce que c’est éthique, mais parce que c’est un nouveau paradigme. Une bonne action peut être aussi une bonne affaire. Préparons l’avenir ! »