Crise et crédit immobilier : les taux ont fortement augmenté sur mai (+5.90% en moyenne)

Comme attendu, les conditions de crédits immobiliers se durcissent avec la crise économique. Le taux moyen des crédits immobiliers a fortement augmenté en France en mai (+5.90% en moyenne). Les banques augmentent le coût du risque, alors que les prix de l’immobilier s’orientent de plus en plus fortement à la baisse.

mercredi 3 juin 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Un mal pour un bien ? Avec la crise, les taux d’intérêts des crédits immobiliers, jusqu’alors à leur niveau plancher, grimpent fortement au fil des semaines. D’un autre côté, le prix des biens immobiliers chutent. Ce constat est mondial.

Crise et crédit immobilier : les taux augmentent fortement en mai

Le mois dernier, les taux des crédits immobiliers accordés par le secteur concurrentiel se sont en moyenne établis à 1,25%, détaille dans un communiqué l’observatoire Crédit Logement/CSA, qui associe les principales banques françaises à un institut d’études de marché.

Taux fixes moyens de marché des crédits immobiliers (TAEG) - Données actualisées au 02/12/2024
Durées de crédit Taux élevés (15% apport) Taux moyens (30% apport) Taux faibles (50% apport)
7 ans 3,96 % 3,52 % 2,98 %
10 ans 4,05 % 3,65 % 3,08 %
15 ans 4,22 % 3,68 % 3,32 %
20 ans 4,72 % 3,83 % 3,39 %
25 ans 5,14 % 4,00 % 3,20 %
(*) Mise à jour effectuée le 02/12/2024 . Taux assurance incluse d'un taux moyen d'assurance emprunteur de 0.45% (pour un couple). Considérer un taux d'assurance emprunteur de 0,20% pour une personne seule. Taux moyens de marché (avec 30% d'apport), calculés sur les relevés des courtiers en crédits immobiliers. Données indicatives uniquement.

C’est une franche hausse par rapport à mai et, plus largement, après des mois d’évolution à un plancher historique, touché en fin d’année dernière à 1,12%. Ce bond est une "réponse à la montée des risques et de l’incertitude sur les évolutions macroéconomiques et financières à venir", souligne l’observatoire dans son communiqué.

Hausse du coût du risque

Les banques ajustent le coût du risque des crédits octroyés. La récession faisant augmenter les risques de défaut de paiement. Seuls les dossiers les plus solides reçoivent donc une issue favorable, avec un taux acceptable.

La durée d’emprunt ne cesse d’augmenter, un mauvais signe

Le coût relatif du crédit ne cesse de croître, c’est le plus mauvais des signes. Les emprunteurs acceptent d’emprunter sur le très long terme, alors que les prix de l’immobilier sont au plus haut. Les prix commencent à faiblir. Cette situation pourrait rapidement déboucher vers des conditions de surendettement en cas de nécessité absolue de revente du bien, lors d’une séparation notamment.

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