Immobilier / épargne COVID : les épargnants de moins de 40 ans, 2 fois plus nombreux à vouloir investir dans la pierre

L’engouement des Français pour l’immobilier est certain. Dans une récente étude publiée par AltaProfits à propos de l’épargne contrainte constituée durant le plus fort de la crise sanitaire, il ressort que les jeunes actifs de moins de 40 ans, sont deux fois plus nombreux que les autres à vouloir investir dans l’immobilier. Une volonté logique.

samedi 2 octobre 2021, par Denis Lapalus

Le Baromètre 2021 de l’Épargne en France et en Régions, réalisé par IFOP pour Altaprofits, est riche d’enseignements [1]. Cette étude porte sur l’utilisation que comptent faire les Français de leur argent accumulé durant la crise sanitaire Covvid-19. Le montant de cette épargne contrainte avoisine les 160 milliards d’euros.

Immobilier en ligne de mire

Plus du quart des personnes (26%) de la génération Y lorgne sur l’immobilier. C’est 2 fois plus que l’ensemble des Français (13 %). Les Français ont épargné plus que de coutume depuis le début de la pandémie : ils ont mis de côté près de trois fois plus de liquidités qu’en 2019 [2]. Quels sont les investissements qu’ils vont privilégier ? Pour les Millennials [3], la pierre est clairement la priorité. 26 % des personnes appartenant à la génération Y déclarent vouloir investir dans l’immobilier pour l’achat d’une résidence principale ou secondaire ou encore pour placer leur argent dans de l’immobilier locatif, contre 13 % pour l’ensemble des Français. Parmi la génération Z, ils ne sont que 18 % à avoir le même objectif, 12 % pour la génération X et 6 % du côté des baby-boomers.

En Corse, l’immobilier, c’est sacré

Où trouve-t-on ces Millennials qui visent à investir dans l’immobilier l’argent qu’ils ont économisé durant la crise sanitaire ? La région PACA-Corse arrive en tête (21 %), suivi à - 3 points par l’Auvergne-Rhône-Alpes (18 %), puis l’Ile-de-France (16 %), la Bretagne et l’Occitanie (à égalité avec 15 %). Ils sont moins nombreux dans les autres régions : en Pays de la Loire (14 %) et en Normandie (13 %). Puis, bien moins nombreux dans le Centre-Val de Loire et les Hauts-de-France (8 % dans chacune de ces deux régions), et de façon plus significative encore dans les régions Nouvelle-Aquitaine (7 %), Grand-Est (6 %) et Bourgogne-Franche-Comté (5 %) ; pour ces 3 dernières régions, respectivement, c’est - 14, - 15 et - 16 points par rapport à la région PACA-Corse.

Investir dans l’immobilier ?

Avec des prix haut perchés, des conditions de crédits qui vont dans doute fortement se dégrader dans les mois à venir, certains avancent l’idée qu’attendre avant d’acheter de l’immobilier physique ne serait pas si mal. La hausse des taux d’intérêts devrait provoquer une baisse des prix. Mais l’immobilier physique n’est pas le seul moyen d’investir dans l’immobilier...

• Immobilier physique : Au sens propre du terme. La pierre, cela ne subit pas l’inflation. Du moins, pas aux yeux des Français. Pourquoi ne pas investir ce pactole dans l’immobilier ? C’est le péché mignon des Français, quand on ne sait pas où investir, on achète de l’immobilier. Afin de contrecarrer l’inflation, l’immobilier physique semble mieux. Investir dans un Pinel ou un Denormandie (Pinel dans l’ancien avec travaux) semble tout indiqué. De plus les taux des crédits immobiliers sont encore bas... A moins que le marché de l’immobilier ne vienne à s’écrouler ? Chacun son avis sur le sujet. Mais pas de krach pour le moment... Les prix commenceraient à peine à baisser, notamment sur Paris, après une reprise euphorique post-confinement.
• Pierre-papier : SCPI, SCI et autres fonds immobiliers : Pour les plus aventureux, l’immobilier financier, via des SCPI notamment, au sein de contrats d’assurance-vie permettant d’investir en pierre-papier, ce peut être bien, car les risques sont moindres qu’en détention de parts en direct. Restons prudents.
• Crowdfunding immobilier : investissement financier à risques par excellence, le crowdfunding est un placement court terme (montrant ainsi que les montages financiers proposés ne sont pas véritablement effectués dans des investissements immobiliers, mais uniquement de la promotion immobilière), proposant des rendements attractifs, mais avec des risques conséquents. Âmes sensibles s’abstenir.

Placements épargne : les meilleurs offres AltaProfits en vigueur