Immobilier locatif : les impayés ont explosé de +187% en Ile de France en l’espace de 30 mois

Sans surprise, envolée du coût de la vie oblige, les investisseurs en immobilier locatif constatent de plus en plus de retard dans la perception de leurs loyers. Les impayés auraient explosé de +187% en l’espace de 30 mois seulement selon Imodirect.

mercredi 21 décembre 2022, par Denis Lapalus

15 % d’impayés locatifs en Ile-de-France en novembre 2022

Les impayés locatifs seraient en forte hausse en région Ile de France. D’après Imodirect, spécialiste de la gestion immobilière par Internet, en Île-de-France, les impayés, ayant nécessité une relance à J + 1, dépassent les 15 % en novembre 2022 alors qu’ils représentaient 5,22 % en mars 2020. Attention donc, il ne s’agit pas de réels impayés (loyers non versés), mais de retards de paiement du loyer.

La situation s’est dégradée après la crise sanitaire avec un taux qui a atteint 17,31 % en mars 2021 et 13,23 % en mars 2022. « L’impact de l’inflation de ces derniers mois et l’explosion des prix de l’énergie se font désormais clairement ressentir », observe Arnaud Hacquart, président-fondateur d’Imodirect. « Après une période de stabilisation, bien qu’à un niveau élevé, nous sommes clairement face à une détérioration du nombre des impayés comme le mettent en évidence nos deniers chiffres. » confirme Arnaud Hacquart.

Retards de paiement supérieurs à J+30

Les impayés supérieurs à un mois de loyer avec une relance à « J + 30 » sont, eux aussi, en forte hausse : de 0,89% avant la pandémie à 2,32% aujourd’hui, soit +160%.

Même constat dans les grandes villes françaises

Les impayés se sont aussi fortement accrus sur le reste du territoire. Dans les 10 plus grandes villes, selon Imodirect, les relances à J +1 se sont littéralement envolées : de 7,02 % en mars 2020 à 22,02 % en novembre 2022.

Immobilier locatif : entre chute du rendement et impayés...

C’est toujours surprenant, mais près de 25% des Français seraient encore attirés par l’investissement dans l’immobilier locatif. Et pourtant les soucis s’accumulent. Entre baisse récurrente des rendements (fiscalité sur les loyers, hausse de taxe foncières, plafond de loyers, etc.) et hausse du risque de loyers impayés, la baisse anticipée des prix des logements ne semble pas décourager les investisseurs. Décidemment, vraiment drogués à la pierre.

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