Quitter la région parisienne, un rêve pour 84% des cadres
Alors que Paris vient de battre son record d’affluence de touristes, les franciliens rêvent que d’une chose : s’en éloigner le plus possible. Plus de huit cadres franciliens sur dix (84%) envisagent de quitter la région parisienne pour s’installer ailleurs en France, dont 70% dans les trois prochaines années, selon une enquête publiée mardi par Cadremploi.
mardi 28 août 2018, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Paris, une ville hyper touristique, que les Franciliens souhaitent fuir
Paris est une "pépite" qui a attiré beaucoup de touristes sur les six premiers mois de l’année 2018, mais il y a aussi d’autres "pépites méconnues" dans la région Île-de-France, a réagi Éric Jeunemaître, président du comité régional du tourisme en Île-de-France, mardi 28 août sur franceinfo. La fréquentation touristique dans la capitale et sa région a battu un record "absolu" avec "17,1 millions d’arrivées hôtelières".
Ras le bol des transports, du stress, du manque de nature
Las du coût de la vie, de leur temps de transport ou encore du manque de proximité avec la nature, ils souhaitent quitter Paris et ses environs pour trouver un cadre de vie plus agréable (90% d’entre eux) et un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle (65%).
Plus d’un quart des éventuels candidats au départ (28%) réfléchit même à s’installer en région dans les douze prochains mois, précise cette enquête annuelle.
Comme en 2017, Bordeaux arrive largement en tête des villes d’accueil potentielles préférées des cadres franciliens (58%) devant Lyon et Nantes (41% chacune), suivies de Toulouse (30%) et Montpellier (28%). Aux deux dernières places de la liste de souhaits, figurent Metz et Saint-Etienne (3%).
Les atouts de la capitale aux yeux de ces cadres, comme la vie culturelle (85%), l’accessibilité rapide à tous les services (80%) et l’intérêt de leur travail (67%), ne suffisent pas à leur bien-être : ils sont 55% à se déclarer non satisfaits de leur vie actuelle.
Coût de la vie
Le coût de la vie, trop chère pour 77% d’entre eux, constitue leur première récrimination, devant le temps de transport, de plus d’une heure et demie quotidienne pour près de la moitié d’entre eux (49%), qu’ils sont 56% à trouver excessif.
Manque de nature
Viennent ensuite dans leurs reproches, le manque de proximité avec la nature (54%), l’environnement dégradé (48%) et les problèmes de logement (48%).
Parmi les plus mécontents figurent les cadres qui vivent et travaillent en banlieue : ils représentent 57% des insatisfaits alors qu’ils constituent seulement 33% de l’échantillon de total de personnes interrogées.
Trop de stress
Les cadres franciliens s’accordent par ailleurs pour dire qu’ils trouvent les Parisiens stressés (94%), désagréables (61%) et hautains (60%).
Pour partir, une reconversion professionnelle acceptée
Parmi ceux qui réfléchissent à changer de région, ils sont près de la moitié à se dire prêt à une reconversion professionnelle (48%) et consentir une baisse de salaire (47%), qui peut aller jusqu’à 5.000 euros sur leur salaire annuel brut pour 62% d’entre eux.
L’enquête a été réalisée du 12 au 14 juillet 2018 par questionnaire auto-administré en ligne auprès de 1.786 candidats inscrits sur le site internet de Cadremploi.