Bourse : la coupe du monde de foot au Qatar va faire chuter les volumes de transactions sur les marchés financiers
À compter du 22 novembre 2022, ne vous étonnez pas si les volumes baissent significativement sur les marchés actions, les traders seront devant leurs écrans pour regarder les matchs... Incroyable.
samedi 19 novembre 2022, par Denis Lapalus
Les boursicoteurs vont lâcher RealTime Pro pour Betlcic, Unibet et consors...
L’évidente baisse d’activités sur les plateformes boursières. Avec la baisse d’attention, liée aux matchs, les erreurs de trading vont se multiplier. Jongler d’une fenêtre à l’autre ai fil des émotions sera évidemment source d’erreurs. Par ailleurs, nombre de boursicoteurs, le plus souvent adeptes des jeux d’argent, vont délaisser les marchés financiers afin de rejoindre les plateformes de paris en ligne. Mais du côté des professionnels, la situation n’est pas si différente.
De l’influence sur les marchés financiers
Un twitt, même d’une fake news (surtout d’une fake news d’ailleurs), peut faire varier les cours des places boursières, ou d’une crypto, pourquoi la coupe du monde de football n’aura-t-elle pas d’impacts ? Les marchés financiers ne sont pas rationnels, l’intervention humaine laisse souvent place à des réactions émotionnelles. Ainsi, une étude ressortie des méandres numériques de la BCE par Les Echos indique ceci : "Lors de la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, de nombreux matchs de football ont été disputés pendant les heures de bourse, ce qui nous a fourni une expérience naturelle pour analyser les fluctuations de l’attention des investisseurs. À l’aide de données de négociation minute par minute pour quinze bourses internationales, nous présentons trois conclusions clés. Premièrement, lorsque l’équipe nationale jouait, le nombre de transactions a chuté de 45 %, tandis que les volumes étaient inférieurs de 55 %. Deuxièmement, l’activité du marché a été influencée par les événements de match. Par exemple, un objectif a entraîné une baisse supplémentaire de l’activité commerciale de 5 %. L’ampleur de cette réduction ressemble à ce qui est observé pendant l’heure du déjeuner et, en tant que telle, pourrait ne pas être indicative de changements d’attention. Cependant, notre troisième constatation est que le co-mouvement entre les rendements boursiers nationaux et mondiaux a diminué de plus de 20 % pendant les matchs de la Coupe du monde, alors qu’aucun découplage comparable ne peut être trouvé pendant l’heure du déjeuner. Nous concluons que les marchés boursiers suivaient les développements sur le terrain de football plutôt que dans la fosse commerciale, ce qui a entraîné une modification du processus de formation des prix."
La Coupe du Monde de football fait chuter l’activité des marchés boursiers
Ainsi la Coupe du monde de football, lorsqu’elle se joue dans des fuseaux horaires favorables aux Européens, fait baisser de façon significative l’activités sur les marchés financiers. Les traders sont en pause, devant leur match ! Ainsi, le quotidien confirme que la plus importante compétition sportive au monde, fait baisser les volumes sur les Bourses européennes, asiatiques et latino-américaines. En Europe, les plus fortes baisses des volumes, en juin, ont eu lieu à la Bourse d’Athènes (-33 %), d’Istanbul (-15 %) et de Londres (-9 %). L’Allemagne, qui fit une Coupe du monde catastrophique, avec une élimination au premier tour, n’a au moins pas pénalisé son marché boursier, qui avait vu ses transactions augmenter. Le trading a pu paraître réconfortant à certains en comparaison de l’échec sportif. Le marché européen Euronext (Amsterdam, Bruxelles, Dublin, Lisbonne, Oslo et Paris) a résisté à la déferlante footballistique avec une stabilité de ses volumes. En Afrique et au Moyen Orient, la plus forte baisse avait été enregistrée par la Bourse égyptienne (-27 %).
Tous les intervenants, des traders aux petits porteurs, n’interviennent plus sur les marchés quand leur équipe nationale joue. Juste incroyable et, en temps, compréhensible. Bien évidemment qui dit baisse de volume ne veut pas forcément dire baisse de la volatilité. D’ailleurs avec de faibles volumes, le plus souvent c’est justement l’inverse qui se produit. Les cours peuvent alors varier plus fortement.