Investissements boursiers : les jeunes n’ont jamais autant investi sur les marchés financiers
Les cryptos, bien-sûr, mais pas seulement ! Selon une étude réalisée par OpinionWay pour la fintech Mon Petit Placement, les jeunes Français ne se sont jamais autant intéressés à l’investissement financier que depuis le début de la crise sanitaire et économique.
jeudi 20 janvier 2022, par Denis Lapalus
Lors d’un premier sondage, pas moins de 35% des jeunes de moins de 35 ans auraient déjà investi sur des cryptos. Mais cette fois-ci, ce nouveau sondage concerne les investissements financiers de long terme.
Depuis la crise, les jeunes investissent
Selon une étude réalisée par OpinionWay pour la fintech Mon Petit Placement, les jeunes Français ne se sont jamais autant intéressés à l’investissement financier que depuis le début de la crise sanitaire et économique. Néanmoins, le chemin à parcourir est encore long pour que tous prennent conscience de l’importance de gérer leur patrimoine dès le plus jeune âge.
La crise sanitaire, un déclic pour les jeunes actifs
Ces presque deux années impactées par la crise de la Covid-19 ont eu des conséquences sur de nombreux secteurs. Cette période particulière a par ailleurs fondamentalement changé les habitudes des Français, ce à tous les niveaux, et notamment en ce qui concerne la gestion de leurs finances. En ce début d’année 2022, le porte-monnaie des Français se voit encore grandement chamboulé par le contexte sanitaire et économique. Alors que l’inflation bat des records, l’épargne « Covid » continue de s’accumuler sur des livrets dormants. L’occasion pour Mon Petit Placement – fintech visant à démocratiser l’investissement financier auprès des particuliers – de dévoiler les résultats de son étude intitulée « Les Français et l’investissement » et menée par l’institut OpinionWay [1]. Son objectif : comprendre l’impact de la crise à la fois sur leur intérêt vis-à-vis de la thématique financière, les montants qu’ils placent, les freins persistants à l’investissement mais aussi décrypter leur volonté à investir en 2022. Parmi les sondés ayant le plus fait évoluer leur comportement ces dernières années : les jeunes de moins de 35 ans.
La crise : vecteur d’investissement chez les moins de 35 ans
Depuis le début de la crise sanitaire, on constate un intérêt grandissant et plus marqué de la part des jeunes Français (de moins de 35 ans) à l’égard des placements et des investissements financiers. En effet, ils sont 18% à affirmer s’être davantage intéressés à cette thématique sur la période (vs. seulement 10% pour l’ensemble de la population). Leurs investissements ont également augmenté dans cette même temporalité pour 17% d’entre eux (vs. seulement 10% là encore pour l’ensemble de la population).
Si les jeunes ont toujours montré un intérêt grandissant pour l’investissement, notamment lorsqu’ils entrent dans la vie active et commencent à toucher leurs premiers salaires, ce phénomène s’est accentué avec la crise sanitaire. Facteur temps plus important lié aux périodes de confinement, plus grande mise en lumière médiatique… plusieurs éléments ont ainsi poussé ces néo-investisseurs opportunistes à se lancer. Une partie de cette génération, parmi les plus jeunes d’entre eux, n’avait jusqu’à lors jamais vécu de crise financière. La panique entraînée par la pandémie sur les marchés financiers s’est ainsi présentée à eux comme une première opportunité de point bas pour y entrer. Par ailleurs, le développement forcé des usages numériques induit par les restrictions de déplacement a coïncidé avec l’émergence de nombreux services financiers digitaux, accélérant leur adoption, notamment par les jeunes. Une tendance amenée à durer, en ce que l’essor des cryptomonnaies place l’investissement et le trading parmi les sujets à la mode.
Une volonté marquée de faire rimer rendements importants et impacts positifs
Les jeunes Français montrent notamment un intérêt croissant vis-à-vis des services financiers accessibles et simples d’usage (23% vs. 14% pour l’ensemble de la population), ainsi que des placements à dimensions environnementales (18% vs. 12%) et solidaires (18% vs. 11%), ou encore des placements aux rendements importants (18% vs. 10%). L’analyse de Mon Petit Placement : Les jeunes Français investissent généralement des montants plus faibles que leurs aînés, leur permettant une plus grande prise de risque, donc de meilleurs rendements. Par ailleurs, contrairement aux générations précédentes pour qui il était possible d’obtenir une rémunération importante sur des placements peu risqués, ils sont davantage conscients de la nécessité « d’acheter de la performance » pour contrer la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation et au faible taux du livret A. Les moins de 35 ans ont également été plus sensibilisés aux enjeux environnementaux et sont prêts à agir à leur échelle en faveur du monde d’après. Ainsi, s’ils sont en recherche de performance et de traçabilité, ils souhaitent par la même occasion soutenir financièrement des causes en lien avec leurs convictions.
Des jeunes Français prêts à investir encore davantage en 2022
Si la population française envisage dans l’ensemble un investissement à isopérimètre pour l’année à venir, les jeunes devraient accroître les montants de leurs investissements pour 14% d’entre eux au cours des 12 prochains mois (contre seulement 6% qui devraient les réduire). Un phénomène qui devrait être encore plus prononcé chez les jeunes Franciliens (25%) et les jeunes CSP+ (24%). L’analyse de Mon Petit Placement : Sensibilisés à l’investissement au début de la crise et convaincus depuis par les bonnes performances des marchés financiers ces deux dernières années, les jeunes Français souhaitent continuer et accentuer cette dynamique à l’avenir. Par ailleurs, l’investissement comporte toujours une part d’incertitude, tant liée aux rendements des sommes déjà investies que concernant les montants de celles qui pourront être placées à l’avenir. Il sera ainsi plus facile d’accroître le montant de ses investissements en cas de rentrée d’argent imprévue (prime professionnelle, héritage…). Les jeunes CSP+, ayant bien souvent davantage de certitudes quant à leurs revenus à venir et un niveau de vie en augmentation, ont naturellement prévu de placer des sommes plus importantes en 2022.
Une génération avide d’informations et de pédagogie pour prendre en main son capital
Au-delà d’un potentiel manque d’épargne lié à leur jeunesse et du contexte extérieur porteur de nombreuses incertitudes, le manque d’information et d’accompagnement apparaît comme le principal frein à l’investissement des jeunes Français, évoqué par 27% d’entre eux. La possibilité d’acquérir des connaissances (évoqué par 16% d’entre eux), ainsi que de réaliser des placements plus « verts » (évoqué par 20% d’entre eux) pourraient permettre à cette cible d’investir encore davantage à l’avenir. L’analyse de Mon Petit Placement : Habituée à recevoir de l’information sur tous les sujets et via de nombreux canaux, les jeunes Français sont en demande d’explications sur le milieu financier, longtemps resté volontairement opaque. Un mode opératoire qui ne fonctionne plus sur cette cible. Cette pédagogie doit passer par la vulgarisation des termes techniques afin d’augmenter la clarté des produits financiers et par l’accompagnement pour les aider à monter en compétences dans le domaine. Un point d’autant plus important que ne pas s’intéresser à la gestion de son capital pour la seule raison que les concepts clés de l’investissement n’ont pas été intégrés leur serait fortement dommageable pour leur avancée dans la vie future.
« Cette étude illustre une tendance que nous observons au quotidien parmi nos utilisateurs chez Mon Petit Placement : depuis le début de la crise, il existe une forte appétence de la part des jeunes à découvrir le monde de l’investissement. Néanmoins cette cible reste difficile à séduire et exigeante. Il faut être en mesure de répondre tant à ses attentes en termes de pédagogie et de performance, qu’à ses convictions ou encore à ses contraintes d’usage. », explique Thomas Perret, président et fondateur de Mon Petit Placement.
« Le regain d’intérêt pour l’investissement et la prise de conscience de la jeune génération envers la nécessité de prendre en main son capital est une très bonne chose, notamment dans le contexte actuel. L’inflation est en hausse et il existe très peu de produits d’épargne rémunérateurs. Il est donc plus que jamais essentiel que chacun se constitue un portefeuille, ce dès le plus jeune âge. », ajoute-t-il.