IPO (introduction en bourse) : une année 2021 truffée de records
Les introductions en bourse (IPOs) ont battus de nombreux records sur les marchés financiers en 2021. Les particuliers investisseurs ont pu largement en bénéficier en engrangeant des performances pour le moins attractives, en prenant soin de n’investir que sur les meilleurs dossiers.
jeudi 30 décembre 2021, par Denis Lapalus
Une année 2021 record pour les IPO : 594 milliards de dollars levés
Les entreprises ayant fait leurs débuts sur les Bourses mondiales en 2021 ont levé au total 594 milliards de dollars (524 milliards d’euros), selon la plate-forme Dealogic. 2.097 entreprises (hors SPAC) sont entrées en Bourse dans le monde et ont levé 402 milliards de dollars, un montant en hausse de 81%, d’après les données de Refinitiv. Le nombre d’introductions en Bourse (IPO) a bondi de 51% sur un an au niveau global. Les entreprises des secteurs de la technologie et des soins de santé ont représenté respectivement 426 et 332 des introductions en Bourse cette année, soit à eux deux près de 42% des fonds levés dans le monde, selon Refinitiv.
26 milliards levés sur Euronext
Au total, 212 nouvelles sociétés ont été introduites cette année, se félicite Euronext, représentant 123 milliards d’euros de capitalisation et ayant permis de lever 26 milliards d’euros. Euronext ne précise pas le nombre d’entreprises ayant quitté la cote en 2021, comme la banque Natixis. Euronext gère sept places financières en Europe : Paris, Amsterdam, Bruxelles, Dublin, Lisbonne, Oslo et Milan, intégrée au printemps 2021. L’opérateur profite du contexte de forte croissance des introductions en Bourse en 2021 : au niveau mondial, elles ont permis de lever 592 milliards de dollars (environ 524 milliards d’euros), selon les données arrêtées mi-décembre par la plateforme Déalogic. C’est une hausse de 85% par rapport à 2020.
Des tops et des flops !
Si certaines de ces IPO ont fonctionné comme celles d’Affirm et de Rivian, d’autres ont déçu. Le spécialiste suédois du lait d’avoine Oatly, qui a levé 1,4 milliard de dollars à Wall Street en mai, voit depuis son cours baisser de 53% tandis que le livreur de repas Deliveroo, qui a levé 1,5 milliard de livres à Londres, perd 46% depuis mars. A Paris, OVHcloud affiche un gain de 27% depuis son introduction en Bourse à la mi-octobre mais Believe évolue 14% en-dessous de son cours d’introduction quand Icade a pour sa part préféré reporter la mise sur le marché de sa filiale santé.
Records de hausses sur les IPO 2021
Voici les résultats des meilleures introductions en bourse 2021 (croissance du cours des actions après une période de blocage de 93 jours, d’après Freedom24, plateforme de trading spécialisée dans les IPO, permettant notamment aux investisseurs européens de participer aux IPO de sociétés américaines).
- Upstart - +475%,
- BioAtla - +293%,
- Doximity - +231%,
- D-local - +224%,
- Verve - +215%.
Bien entendu, il ne faut pas oublier que toutes les introductions en bourse ne réussissent pas pour les investisseurs. Pour 2022, les introductions en bourse les plus attendues sont Starlink, Stripe, TikTok, Databricks et d’autres grandes entreprises, qui devraient déjà monter en flèche.
SPAC, bientôt déjà la fin ?
Les SPAC séduisent déjà bien moins. Ces SPAC, sociétés sans activité opérationnelle dont les titres sont émis dans le but de réaliser des acquisitions, ont inondé le marché, capitalisant sur l’appétit des investisseurs pour le risque alors que les taux d’intérêt sont extrêmement bas et la reprise économique bien engagée. Si les SPAC ont levé un total d’environ 160 milliards de dollars, soit 28% du produit total des IPO aux États-Unis selon Refinitiv. Mais ils ont connu une évolution irrégulière, l’enthousiasme des investisseurs en début d’année s’étant mué en déception en raison de leurs faibles rendements. Le principal fonds indiciels cotés (ETF) de SPAC a perdu 25% de valorisation depuis le début de l’année après avoir atteint un pic en février. "Le pic d’activité (des SPAC) ne sait jamais maintenu et maintenant le marché consolide. Mais les SPAC ne vont pas disparaître", a déclaré Eddie Molloy chez Morgan Stanley.