Hausse des taux US : Avec la FED, ce qui est clair, c’est que rien ne l’est !
Encore une fois, la FED, via Janet Yellen est restée pour le moins dans le flou, en soufflant le chaud et le froid concernant la prochaine hausse des taux d’intérêts américains. Une communication évasive qui marque combien l’institution hésite à prendre une décision avant les élections présidentielles de novembre prochain.
lundi 29 août 2016, par Denis Lapalus
Des soucis d’interprétation des propos de Janet Yellen
Comme le résume bien la note de conjoncture de Saxo Bank, lLes marchés ont eu des difficultés à interpréter les propos de Janet Yellen et d’autres membres de la FED sur l’avenir de la politique des taux. Yellen n’a pas franchement donné d’indices sur un calendrier de relèvement des taux. Il aura fallu attendre une interview du Vice-Président Fischer pour refroidir les marchés. Ce dernier a affirmé que les propos de la Présidente n’excluaient en aucun cas un relèvement des taux au mois de Septembre et pourquoi pas d’autres d’ici la fin de l’année. Les marchés ont réagi en conséquence. Principal bénéficiaire de ces propos : le dollar qui s’est renforcé face à ses principales contreparties cassant le support à 1,1250 face à l’euro et hésitant désormais autour de la barrière à 1,12. Malgré une séance en baisse, les indices auront résisté. D’une manière plus générale, même si le flou devrait persister d’ici le prochain rapport sur l’emploi, cette réunion aura eu le mérite de réveiller les marchés, marquant un retour de la volatilité.
Pas encore de feuille de route mais la hausse des taux se justifie de plus en plus a indiqué Janet Yellen la semaine dernière en raison de l’amélioration du marché du travail et des attentes d’une croissance économique solide. La présidente de la Fed n’a pas indiqué lorsqu’elle pourrait relever ses taux mais ses commentaires ont renforcé l’idée que la hausse pourrait intervenir plus tard dans l’année, c’est-à-dire plutôt au mois de décembre. Rappelons que les prochaines réunions politiques sont en septembre, novembre et décembre. Les données publiées plus tôt vendredi dernier ont pourtant montré que la croissance était plus lente que prévue initialement avec un PIB annualisé de 1.1% sur le second trimestre. Dans le même temps, les dépenses de consommation, qui représentent plus de deux tiers de l’activité économique, ont augmenté au rythme le plus rapide depuis le quatrième trimestre 2014. La Fed peut aussi vouloir explorer d’autres options, y compris l’élargissement de la gamme des actifs qu’elle peut acheter, élever la cible d’inflation, ou le ciblage du PIB nominal.