Liliane Bettencourt [L’Oréal] sort de son silence pour la bonne cause
Quasiment invisible dans les médias depuis plus d’une vingtaine d’années, Liliale Bettencourt sort de son silence dans un entretien au Figaro (14/11). « Je crois que l’important ce n’est pas ce que l’on dit, c’est ce que l’on fait », se justifie-t-elle pour expliquer sa discrétion. L’héritière du groupe L’Oréal expliqueles raisons de son engagement en faveur de la Recherche.
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jeudi 20 novembre 2008, par Performance Bourse
Quasiment invisible dans les médias depuis plus d’une vingtaine d’années, Liliale Bettencourt sort de son silence dans un entretien au Figaro (14/11). « Je crois que l’important ce n’est pas ce que l’on dit, c’est ce que l’on fait », se justifie-t-elle pour expliquer sa discrétion. L’héritière du groupe L’Oréal expliqueles raisons de son engagement en faveur de la Recherche.Le père de Liliane Bettencourt était lui même chercheur, côtoyant Paul Langevin, Irène et Frédéric Joliot-Curie ou encore Jean Perrin. Baignée dans cet univers, elle raconte s’être intéressé très tôt à la recherche. « Auprès de lui, j’ai appris que la recherche est la vraie source du progrès. Nous vivons dans un monde plein d’incertitude, mais la recherche est porteuse d’espoir. [] La recherche est un mouvement, une ardeur... »
Interrogée sur le manque de moyens dont disposent les chercheurs français, souvent contraints à l’exil, la femme considérée comme la plus riche du monde estime qu’ « on ne peut pas tout attendre du budget de la France ». A ce titre, « les soutiens privés doivent être les bienvenus. Il faut les encourager. Mais attention ! Pour que cela marche il faut absolument que les chercheurs gardent leur liberté. »
« La crise est une leçon » Liliane Bettencourt est par ailleurs revenue sur la crise, qui « pourrait peut être nous faire mesurer certaines choses » : « Tout, dans notre société, est devenu trop facile. Tout va trop vite, sauf peut-être l’essentiel -* comme la recherche médicale. Je crois aussi que le monde financier est allé trop loin. [] La crise est une leçon. »
Concernant son engagement personnel, Liliane Bettencourt a créé, en 1987, la Fondation Bettencourt Schueller. Dotée d’un budget de 180 millions d’euros, cette institution est aujourd’hui la toute première fondation philanthropique privée de France.
Reconnue d’utilité publique le 22 décembre 1987, elle a pour vocation d’encourager ceux qui entreprennent dans les domaines des sciences, de l’art et de l’action sociale.