EDF explose son chiffre d’affaires au premier trimestre 2022 de +61%
À contre-pied de toutes les attentes, EDF ne subit pas autant l’envolée des prix de l’électricité qu’anticipé. Le producteur d’électricité a pleinement bénéficié de l’envolée des cours du Kw/H sur le marché européen.
mercredi 4 mai 2022, par Denis Lapalus
EDF, une croissance de +61% du chiffre d’affaires
Alors que nombre d’analystes dressaient une situation catastrophique pour EDF, la société a réalisé au premier trimestre 2022 un chiffre d’affaires de 35,583 milliards d’euros, soit une croissance de 61%, soutenue par la flambée des prix de l’électricité et du gaz.
Comment expliqué ce bon résultat alors que les prix sont fixes en France ?
Alors que le gouvernement avait tiré une balle dans le pied de l’énergéticien en plafonnant la hausse du prix de l’électricité pour les consommateurs français, comment EDF peut ainsi faire exploser son chiffre d’affaires ? Dans les faits, EDF effectue un travail de trading, achat et revente d’énergies, tels que l’électricité mais aussi du gaz. Ainsi, cette croissance du chiffres d’affaires est essentiellement liée à ses activités de trading énergétique. Le groupe a précisé que le bond de son chiffre d’affaires s’expliquait principalement par les effets prix favorables aux clients finals pour un montant estimé à 2,261 milliards d’euros. Ces effets prix sont en lien majoritairement avec les hausses du tarif réglementé de vente de + 4 % TTC au 1er février 2022 et les hausses des prix de vente aux professionnels dans un contexte de forte augmentation des prix de l’énergie.
Chiffres d’affaires en hausse, mais pas les bénéfices
L’électricien ne s’estime pas pour autant sorti de l’ornière. Il rappelle ainsi que l’évolution du chiffre d’affaires n’aura qu’un impact limité sur Ebitda. De plus, le recul de la production nucléaire pénalisera ce même Ebitda en raison des achats nécessaires sur les marchés de gros dans un contexte de forte hausse des prix.
Production nucléaire en baisse
Dans le détail, la production nucléaire en France s’établit à 91,7 TWh, soit 7,5 TWh de moins qu’à la même période en 2021, en raison d’une moindre disponibilité du parc nucléaire due essentiellement à l’impact de la découverte d’indications de corrosion sous contrainte.