FinTech : 15 ans après leur création en France, où en sommes-nous ?
Les FinTechs n’ont rien de nouveau. Allocations d’actifs dynamiques, profils de gestion automatisés, trading automatique, ... Cela existe depuis plus de 15 ans en France ! Devenues moins confidentielles, mode oblige, que nous proposent ces sociétés FinTech de véritablement innovant aujourd’hui ?
vendredi 8 avril 2016, par Denis Lapalus
Les médias font la part belle aux fintechs, laissant penser que ce phénomène est nouveau. Il n’en est rien. Twitter n’existait pas encore que la FinTech permettait déjà d’effectuer de l’allocation d’actifs personnalisé, ou du trading à haute-fréquence...
- FinTech : un terme à la mode, créé pour twitter :)
Les nouvelles technologies dans le monde de la finance ont fait leur entrée bien avant la mise au point du trading haute-fréquence aux USA. Mais son essor réel date du début des années 2000, la Fintech s’est alors emparée de tous les secteurs de la finance. Des allocations d’actifs dynamiques, selon un profil de risque donné, à la gestion de portefeuilles automatisée, de la reconnaissance de formes graphiques de cours boursiers, aux arbitrages automatiques, etc. D’autres secteurs de la fintech se développent également dans le domaine bancaire pur, comme dans les systèmes de paiement. Ces derniers, plus récents, n’ont rien de véritablement novateurs également (un paiement reste un paiement), si ce n’est que la technologie choisie pour l’implémenter a elle-même évolué (comme l’utilisation de la technologie du blockchain éprouvée depuis 2009, dont une utilisation la plus connue est celle du bitcoin).
- La 1ère pure FinTech française orientée patrimoine est née il y a 15 ans
Les épargnants les plus anciens se rappellent sans doute, la sicav des sicav, proposée à l’époque par Cortal, ou les allocations d’actifs selon leur profil de risque proposés par AltaProfits aux débuts des années 2000. Altaprofits a construit ce logiciel en se basant sur la théorie de l’optimisation de portefeuille développée par Harry Markowitz, pour laquelle il a obtenu le prix Nobel en 1990, avec William Sharpe et Merton Miller.
Les FinTechs orientée gestion patrimoniale proposant aujourd’hui une évolution majeure sur la sélection d’actifs font la part belle au marketing, mais dans les faits ce qui change ne sont pas les systèmes d’allocation d’actifs, mais les actifs eux-mêmes.
- Les trackers/ETF changent la donne
Les trackers permettent en effet de mettre en place simplement des stratégies d’investissement, tout en suivant un profil de risque donné. La simplification est telle que l’informatisation d’une stratégie d’investissement devient possible, assez facilement. L’autre avantage de ce type d’actif est son faible coût, bien inférieur à ceux des fonds OPC (ex sicav). Ainsi, les performances affichés par les portefeuilles gérés de façon automatisés peuvent afficher des rendements sensiblement supérieurs à ceux gérés par des gestionnaires classiques.