Les Français souhaitent une baisse du rythme des réformes et plus de concertation
Selon le dernier sondage Odoxa - MCI - le Parisien - Aujourd’hui en France - France Info, les Français souhaitent que le rythme des réformes ralentisse. Par contre, ils aimeraient que le dialogue social soit plus présent.
jeudi 29 octobre 2015, par FranceTransactions.com (avec FranceInfo)
Les Français ont été marqué par l’affaire Air France.
- un dialogue social qui se dégrade
Les troubles causés par les taxis en juin, les agriculteurs en juillet, et ceux déclenchés par l’annonce de nouvelles suppressions de postes chez Air France sont même vus comme le symptôme d’un dialogue social qui se dégrade, par 83 % des personnes interrogées. Un paradoxe, alors que le taux de grève est assez faible (80 jours de grève pour 1 000 salariés du public et du privé en 2013, selon l’Institut européen des syndicats).
- Le poids des images
« Les sondages enregistrent les perceptions... Pas nécessairement les réalités » selon Gaël Sliman, le président d’Odoxa. Il semble que le nombre de conflits sociaux et de jours de grève ait tendance à baisser, mais les Français ont le sentiment inverse. » Seuls 16 % des sondés jugent que les conflits récents sont, comme chez Air France, « des cas isolés n’étant pas représentatifs de l’évolution du dialogue social ».
- Aller moins vite sur les réformes
Le poids des images est tel que, toujours selon notre sondage, les Français souhaiteraient même qu’on aille moins vite dans le rythme des réformes. Il y a un an, ils étaient pourtant 57 % à souhaiter le contraire, souligne Odoxa. Et ce sont davantage les sympathisants de la gauche (62 %, contre 50 % pour ceux de la droite) qui plaident pour qu’on mette le holà sur les réformes.
Et qui pour les mener ? Là encore, petite évolution par rapport à 2014 : ils sont 70 % à estimer que les réformes efficaces sont davantage le fruit de négociations entre syndicats et patronat que le produit du travail du gouvernement ou du Parlement. Du pain bénit pour les partenaires sociaux, qui se réunissent à nouveau demain sur le sujet des retraites complémentaires.