Patrimoine : ne confondez pas gestion et conseil !
L’AMF rappelle aux épargnants la subtile différence qu’il existe entre la gestion et le conseil pour votre épargne.
jeudi 27 août 2015, par FranceTransactions.com (avec AMF)
Ne pas confondre gestion et conseil
Si vous disposez d’une épargne que vous souhaitez faire fructifier sur les marchés financiers, vous devez choisir entre différents placements (livrets bancaires, assurance-vie, PEA …) et décider sur quels titres investir.
Si vous contactez un professionnel, deux solutions sont possibles :
- le conseil
bénéficier de conseils et rester maître de vos décisions d’investissement ; confier totalement la gestion de votre épargne à un professionnel. Attention, certains conseillers parlent de « gestion de compte », de « gestion conseillée », « assistée » ou « pilotée ». En réalité, il s’agit le plus souvent d’un simple conseil.
- la gestion
Mais la véritable « gestion » n’existe que si vous signez un mandat de gestion délégant à votre intermédiaire le pouvoir de décider des investissements dans votre compte-titres, votre PEA ou votre contrat d’assurance-vie.
A quel professionnel s’adresser ?
Pour des conseils, adressez-vous à un professionnel habilité : votre banque, un conseiller en investissements financiers (« CIF »).
Pour confier la gestion de votre épargne, adressez-vous à un prestataire agréé : votre banque ou une société de gestion de portefeuille, avec laquelle vous signerez un « mandat de gestion ».
Vérifiez toujours les agréments
Simple conseil ou mandat de gestion ? Dans tous les cas, vérifiez que votre interlocuteur est habilité ou agréé.
Pour cela, il doit être enregistré sur le site de l’Orias (www.orias.fr), qui recense l’ensemble des intermédiaires habilités à conseiller en assurance, banque et finance, sur le site de Regafi (www.regafi.fr) qui liste les prestataires de services d’investissement autorisés à proposer des services de gestion, ou sur le site de l’AMF, dans la base GECO (www.amf-france.org), qui liste les sociétés de gestion agréées.
Le mandat de gestion est accessible avec un montant d’épargne minimal
Le mandat est généralement proposé aux personnes désireuses de se constituer un portefeuille de titres financiers (actions, obligations, fonds et sicav, etc.) relativement important.
La plupart des établissements exige un montant minimal de 10 000 euros à 50 000 euros, voire plus si vous vous adressez à un gérant de fortune ou à la « gestion privée » d’une banque.
Signer un mandat pour de petits montants peut se révéler coûteux. En effet, cette gestion donne lieu à la facturation d’honoraires en plus des frais habituels (droits de garde, frais d’achats ou ventes de titres, etc.).
Si vos avoirs sont modestes et que vous souhaitez épargner dans des produits peu risqués (livret bancaire, livret A ou fonds en euros d’un contrat d’assurance-vie), il n’est pas utile de signer un mandat de gestion.
Définir vos objectifs de gestion et votre horizon de placement Pour vous délivrer un conseil adapté, votre conseiller financier est tenu de vous interroger sur vos connaissances et votre expérience en matière de placements financiers, ainsi que sur votre situation financière et vos objectifs de placement.
Dans le cadre d’un mandat de gestion, vos réponses lui permettront en outre de vous proposer une gestion de vos avoirs adaptée à votre profil d’épargnant (prudent ou acceptant un risque de perte).
En général, il vous proposera d’opter entre différentes « formules » selon le niveau de risque que vous acceptez et votre horizon de placement : mandat « prudent » (peu investi en actions), « équilibré », « dynamique » ou « offensif » (très investi en actions).
Ce choix devra être clairement mentionné dans votre mandat.
En cas de problème
Si vous n’êtes pas satisfait de la qualité du conseil ou de la gestion de vos placements, vous devez savoir dans quel cadre juridique le professionnel vous a conseillé.
S’il s’agit de simples conseils, vous pourrez éventuellement mettre en cause la responsabilité de votre intermédiaire pour défaut de conseil ou conseil inadapté. Par exemple, il vous a préconisé un placement risqué alors que vous souhaitiez récupérer au moins l’intégralité de vos avoirs au bout de 3 ans.
Si vous avez signé un mandat de gestion, vous pourrez éventuellement mettre en cause votre gestionnaire s’il n’a pas respecté les termes de ce mandat. Par exemple, trop d’investissements en titres risqués alors que le mandat était « prudent ».