Déficit budgétaire 2013 : 12 milliards de moins qu’en 2012 !
Le déficit budgétaire de l’État pour l’année 2013 s’est établi à 75,9 milliards d’euros. Un montant supérieur de 2,8 milliards d’euros aux prévisions du gouvernement.
vendredi 17 janvier 2014, par Jérémie G.
Déficit budgétaire : 74,9 milliards d’euros en 2013
Mauvaise nouvelle pour le gouvernement. Hier, le ministère de l’Économie et des Finances a révélé les chiffres du déficit budgétaire de la France pour l’année 2013. Un chiffre qui se monte à 74,9 milliards d’euros, soit une diminution de 12 milliards d’euros par rapport à 2012, mais 2,8 milliards d’euros de plus que les prévisions gouvernementales.
En novembre dernier, l’exécutif avait arrêté le chiffre de 72,1 milliards lors du collectif budgétaire. Un montant largement dépassé en raison de la diminution des recettes fiscales, "principalement du fait d’une conjoncture défavorable", ont précisé dans un communiqué conjoint, les ministres de l’Économie et du Budget, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve.
Baisse des recettes fiscales
Au total, les recettes fiscales se sont établies à 284 milliards d’euros, soit 3,5 milliards d’euros de moins que les prévisions du collectif budgétaire.
En cause, la baisse de la collecte de l’impôt sur les sociétés (-2,5 milliards d’euros) et de l’impôt sur le revenu (-1,8 milliard) "qui s’inscrivent dans le contexte d’une croissance très faible deux années consécutives", explique Bercy.
En revanche, les rentrées de la TVA ont été supérieures aux attentes (+600 millions d’euros) se fixant à 368,1 milliards.
L’État dépense moins
Côté dépenses, l’État a réalisé des économies substantielles sur la charge de la dette grâce aux taux d’emprunt faible de la France et diminué de près de 100 millions d’euros son coût de fonctionnement par rapport au montant fixé par la loi de finances rectificative. Hors charge de la dette et pensions, l’État a dépensé quelques 279,3 milliards d’euros en 2013.
Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde à paraître ce vendredi, Pierre Moscovici a insisté sur la conjoncture économique.
"Pour pouvoir tenir nos engagements, il est décisif que la croissance reprenne. C’est la genèse du pacte de responsabilité", a-t-il indiqué.