Fiscalité 2014 : la hausse d’impôt aura bien lieu !

Le gouvernement parle de stabilité fiscale pour 2014 mais le besoin de trouver plusieurs milliards pour finaliser le budget est trop pressant. Le gouvernement est prévisible, les contribuables doivent s’attendre à de nouveaux tours de passe de passe fiscaux.

vendredi 6 septembre 2013, par Frédéric S.

Fiscalité : il manque des sous dans les caisses de l’Etat

Alors que le président de la République, François Hollande, annonçait dernièrement une pause fiscale dès 2014, le ministre du budget Bernard Cazeneuve déclare avoir besoin de 6 milliards d’€ supplémentaires pour boucler son budget.

Dans ce contexte, le gouvernement fera-t-il un stop généralisé sur les hausses d’impôts l’année prochaine ?

Les Français ne sont pas dupes ! Les arguments du redémarrage de la croissance ou les bons résultats de la régularisation des évadés fiscaux ne suffisent pas à convaincre d’un éventuel arrêt de la hausse d’impôt initiée depuis plusieurs années.

D’après le dernier sondage CSA-Les Echos-Institut Montaigne dévoilé jeudi, plus de 2/3 des Français estiment que le chef de l’Etat ne parviendra pas à tenir sa promesse.

Un sentiment justifié car l’atteinte des 3 % de déficit, conformément aux exigences de la commission européenne, obsède le gouvernement.

La hausse d’impôt pour 2014 devrait donc bien avoir lieu, elle pourrait être limitée à 0,1 % du PIB, soit 2 milliards d’€ mais rien n’empêche un rattrapage sur les années suivantes.

Impôt 2014 : les hausses à venir !

  • La baisse du quotient familial, une hausse d’imposition masquée : avec une demi-part fiscale portée à 1.500€ au lieu de 2.000€. 1,3 million de ménages devront payer 64 euros de plus par mois en moyenne. Un gain estimé à près d’un milliard d’€.
  • La hausse de la cotisation vieillesse : au terme d’une hausse progressive 0,15 point en 2014 et 0,05 point les années suivantes, La cotisation vieillesse doit atteindre 0,3 point à partir de 2017. Soit une ponction de 4,3 € par mois pour un salarié rémunéré au Salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic).
  • Hausse de la TVA : au 1er janvier 2014, le taux normal de TVA va passer de 19,6 à 20% et le taux intermédiaire de 7 à 10%. Un renchérissement qui devrait permettre de financer le crédit d’impôt compétitivité-emploi.
  • Rabotage encore et toujours des niches fiscales : malgré une stabilisation du coût des niches fiscales en 2012, 70,9 milliards d’euros, le gouvernement étudie de nouvelles coupes. Ces derniers jours, les niches fiscales scolaires et les complémentaires santé semblent être lorgnées par le gouvernement.

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