Grèce : le cauchemar continue...
Les chiffres du PIB grec viennent de tomber, confirmant la récession qui s’est installée dans le pays depuis maintenant cinq ans. Détails....
mardi 14 août 2012, par Jérémie G.
Grèce : -6,2 % de croissance au 2e trimestre ...
Alors qu’un nouveau gouvernement est en place depuis quelques semaines, les mauvaises nouvelles continuent de s’accumuler pour la Grèce. Dernière en date, les chiffres de la croissance grecque au 2e trimestre 2012 qui confirme l’incroyable récession qui frappe le pays.
Entre avril et juin 2012, le produit intérieur brut (PIB) du pays a ainsi diminué de 6,2 % par rapport à la même période l’année dernière. Des chiffres à peine meilleurs que ceux du 1er trimestre où le PIB avait fondu de 6,5 %.
Cela fait maintenant cinq ans que la Grèce est en récession et l’ampleur de ces chiffres n’est pas à prendre à la légère et ne facilite pas l’action du nouveau Premier ministre Antonis Samaras qui souhaite instaurer un nouveau plan d’austérité à la fin du mois.
Malgré un regain tardif des exportations en juin (+3,3 % en valeur et en rythme annuel) la croissance a donc continué sa chute.
Le tourisme plombe la croissance...
Les problèmes de l’économie touristique qui représente 15 % du PIB du pays sont prépondérants.
Les touristes se sont méfiés de l’instabilité politique du pays et des répercussions d’une sortie précipitée du pays de la zone euro. Résultat, en juin, le nombre de personne arrivant en Grèce par avion a par exemple diminué d’environ 10 %.
Le chômage quant à lui atteint 23,1 % de la population active soit 0,5 point de plus en un mois et 6,3 points supplémentaires en seulement 1 an ! Chez les jeunes de 15 à 24 ans la situation est même catastrophique avec un taux de chômage avoisinant les 55 %.
Le gouvernement doit âgir vite.
Le contexte déjà difficile pour le nouveau gouvernement est donc entrain de s’assombrir alors qu’il doit entreprendre des réformes structurelles pour dégager 11,5 milliards d’euros supplémentaires entre 2013 et 2014.
D’autant plus que le temps est compté puisqu’Athènes ne dispose que de deux semaines avant le déblocage de la prochaine échéance.
M. Samaras espère avoir bouclé son plan avant les rencontres avec le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, le 22 août à Athènes, la chancelière allemande, Angela Merkel le 24 à Berlin et François Hollande le lendemain à Paris.