La Grèce, en proie à de graves problèmes économiques et sociaux espère repousser de deux années supplémentaires sa promesse d’équilibre budgétaire et de quatre années le début de son remboursement du plan de sauvetage européen. Un nouveau problème en perspective pour les pays de la zone euro. Détails...
vendredi 17 août 2012, par Jérémie G.
La Grèce demande deux années supplémentaires pour atteindre l’équilibre
Hier, la Grèce a déclaré son intention de demander à ses partenaires européens un délai de 2 ans supplémentaires pour équilibrer son déficit budgétaire. Une demande qui repousserait donc l’échéance de 2014 à 2016 et qui a d’emblée été rejetée par l’Allemagne.
Alors que le nouveau Premier ministre Grec, Antonis Samaras s’apprête à rencontrer tour à tour Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, Angela Merkel, Chancelière allemande, et le président de la République française, François Hollande entre le 22 et le 25 août, la Grèce est en grave difficulté.
Avec une économie en récession depuis maintenant cinq ans et qui a enregistré une contraction de son PIB de 6,2 % au 2e trimestre, la demande de délai supplémentaire pour revenir à l’équilibre semble justifiée et nécessaire.
Le domino grec entraînera t’il toute l’Europe ?
Le problème pour Athènes c’est que ses partenaires européens sont ses principaux créanciers et que la situation dans l’ensemble de la zone euro est très fragile. Ainsi, si la Grèce retarde son ajustement budgétaire, elle remboursera aussi moins vite les prêts qu’on lui a accordé.
Le pays pourrait même à terme ne pas rembourser certaines créances tant sa situation économique semble compliquée. C’est en tout cas l’avis de nombreux experts qui craignent que ce qui s’est passé avec les créanciers privée de la Grèce se produise avec ses créanciers publics.
Pour le moment, les choses n’en sont pas encore à ce stade, mais le gouvernement hellénique espère bien repousser à 2020 le début du remboursement du plan de sauvetage initialement prévu en 2016.