Baisse du pouvoir d’achat : Le pire reste à venir

Les Français s’attendent à une nouvelle baisse de leur pouvoir d’achat dans les mois qui viennent. Carburant au plus haut, pénurie de céréales, augmentation du prix de la viande... Tous les indicateurs virent au rouge. Détails

jeudi 30 août 2012, par Denis Lapalus

Pouvoir d’achat : Les craintes de baisse du pouvoir d’achat des Français se renforcent

C’est bien sans surprise que le nouveau baromètre Viavoice-BPCE pour Les Echos et France Info indique une forte dégradation du moral des Français concernant leur pouvoir d’achat dans les mois à venir. 46% d’entre eux pensent que leur pouvoir d’achat va se dégrader dans les prochains mois.

Hausse des prix tous azimuts

  • Pétrole/carburant

Le pétrole voit son prix flamber suite aux conditions géo-politiques, liées à l’Iran et à la Syrie. Le prix des carburants bat des records, et la baisse annoncée allant jusqu’à 6 centimes par litre à la pompe n’est que temporaire (3 mois) et qui plus est, artificielle. Le geste du gouvernement tente de limiter la casse, mais ne résout pas le problème de fond.

  • Denrées alimentaires

Les matières premières agricoles battent également des records de prix. Les mauvaises conditions météo ont fortement perturbé la saison en Europe de l’Est, tout comme aux Etats-Unis. Le prix des céréales a grimpé en flèche, la répercussion sur les produits alimentaires se feront sentir dans les mois à venir. Seuls les producteurs de l’Europe occidentale pourront, pour une fois, profiter de cette hausse des cours.

  • Charges / Fiscalité
Baisse du pouvoir d’achat : Les tentatives de redressement sont des échecs © stock.adobe.com

Côté salaire, la hausse du SMIC ne fait qu’annuler la hausse de l’inflation. Les charges sociales restant à leurs niveaux, les salariés ne bénéficient d’aucun réel coup de pouce. De plus, la hausse de la fiscalité de l’épargne et des placements, effectuée récemment, conjuguée à la baisse des taux d’intérêts, met un terme aux espoirs d’une épargne long terme, complément de revenus. Enfin, la crise de la dette ne dissimule pas une hausse de la fiscalité à venir pour les Français. Aucune diminution conséquente des dépenses de l’Etat n’étant encore envisagée.

  • Rentrée scolaire, hausse des prix des fournitures scolaires

Enfin, la rentrée des classes marque le début de dépenses conséquentes, et ce, même si la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire a été effectuée.

Ce descriptif bien sombre de la situation actuelle ne peut être contrebalancée par la hausse des plafonds du livret A et du LDD, dont le taux permet tout juste d’annuler l’inflation. Les Français, dont le moral est en berne, garderaient-ils trop les pieds sur terre ?

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