Immobilier locatif / Arnaques aux listes : action de Jeudi Noir à Paris contre plusieurs agences immobilières

En cette période de recherche de logements pour les étudiants, certaines agences immobilières peu scrupuleuses continuent de profiter de la crise du logement en parfaite illégalité. Un collectif de défense de locataires est passé à l’action...

lundi 3 septembre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Listes de logements : action de Jeudi Noir à Paris contre plusieurs agences :

Une trentaine de membres du collectif Jeudi noir ont brièvement investi samedi une agence parisienne commercialisant des listes d’annonces immobilières pour dénoncer les arnaques dont sont parfois victimes les étudiants à la recherche d’un logement, selon une journaliste de l’AFP.

Avec confettis, mousseux, musique et déguisements, les militants se sont engouffrés dans une petite agence du 3e arrondissement en chantant : "l’agence de liste, c’est vraiment, l’arnaque pour les étudiants", sur l’air du générique de la série américaine "L’Agence tous risques".

Des listes vendues plus de 200 euros contenant des annonces du PAP

"On a décidé d’envahir des +agences de listes+, qui vendent souvent très cher aux étudiants des listes périmées ou d’appartements qui sont souvent déjà loués, alors qu’on peut trouver les mêmes annonces dans le PAP (l’hebdomadaire de particulier à particulier, NDLR) pour 2,95 euros", a expliqué à l’AFP Manuel Domergue, membre du collectif.

Dans cette agence, la liste est facturé 220 euros, souligne-t-il.

"C’est la rentrée, les nouveaux étudiants sont la proie idéale de ces agences. Ca fait cinq ans que le collectif dénonce ces agences de listes, qui sont des escrocs, n’apportent aucune plus-value et n’ont pas d’obligation de résultats", a-t-il déploré.

Jeudi Noir - Les galériens du logement © stock.adobe.com

Cette action intervient alors que l’association UFC-Que Choisir a annoncé mardi qu’elle portait plainte pour "pratiques commerciales trompeuses" et "encaissement anticipé" contre 13 marchands de listes d’annonces immobilières au terme d’une enquête menée à Paris et dans 10 villes universitaires.

Elle a relevé de nombreuses infractions : prestations facturées mais non fournies, impossibilité de fournir des critères de recherche précis (loyer, surface), annonces pas toujours actualisées, paiement exigé (pouvant aller jusqu’à450 euros à Paris) avant remise des listes alors que c’est illégal.

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