Budget : La Cour des comptes tire le signal d’alarme, l’Etat est trop dépensier

Cour des comptes : La juridiction chargée d’effectuer l’audit des comptes de l’Etat tire la sonnette d’alarme, baisse des recettes et hausse du déficit ...

mercredi 10 février 2010, par Frédéric S.

Cour des comptes : Hausse de la dette publique !

La cour des comptes pointe du doigt la hausse de la dette publique, mouvement généré notamment par l’augmentation des niches fiscales et la baisse de la TVA dans la restauration. Un déficit qui à doublé en 2009 soit 8% du PIB, sous l’effet de la crise économique cependant la juridiction indique que 4 points de PIB concerne un déficit structurel indépendant de la conjoncture mais le résultat d’une mauvaise gestion de l’Etat.

Cour des comptes : Situation semblable à la Grèce pour 2013

Selon le premier président de la cour des comptes Alain Pichon, la France est dans une position risquée, son déficit publique est passé de 67,4% du PIB fin 2008 à 77% fin 2009, le doyen envisage même une dette de 100% du PIB en 2013. De plus, instaurer l’emprunt pour financer les "projets d’avenir" ne fera qu’aggraver son déficit.

Cour des comptes : Une hausse des impôts est logique

Par ailleurs, La cour des comptes annonce que l’ampleur des déficits est telle que la maîtrise des dépenses ne sera pas suffisante pour rééquilibrer suffisamment vite les comptes publics. La constat est clair, le gouvernement devra augmenter le rendement des prélèvements obligatoires. En route pour une prochaine hausse des impôts !

Cour des comptes : Les principales revendications

  • Niches fiscales en hausse : Le manque à gagner pour l’Etat passerait ainsi de 65,9 milliards d’euros à 70,7 milliards en 2009, soit une hausse de 7,3 %.
  • TVA dans la restauration : Aucune compensation économique en retour pour des engagements peu respectés par la profession.
  • Lutte contre les fraudes un dispositif d’indemnisation chômage inaboutie.
  • SNCF : Réformes sociales et rigidités de gestion.
  • Sécurité sociale : Procédure papier trop coûteuse.
  • Lutte contre le surendettement sans suivi social.
  • La politique en faveur des services à la personne qui doit être mieux hiérarchisé.

Cour des comptes : Eric WOERTH n’est pas d’accord !

En réponse, Eric WOERTH souligne que la dégradation du déficit public est intégralement imputable à la crise. Le ministre du Budget considère, pour sa part, que la conjoncture explique la totalité de la dégradation du déficit public entre 2008 et 2009.

En effet, l’impact de la crise sur les recettes fiscales et sociales a été supérieur à celui retenu par la Cour, qui ne tient pas suffisamment compte du phénomène de "surréaction" des recettes en cas de dégradation marquée de l’activité.

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